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L'alimentation des koi

Dernière mise à jour : 28 juin

1 - A V E R T I S S E M E N T …

l'alimentation des koi bassin A a Z
Un petit clin d’oeil à René Magritte… Juste pour attirer l’attention sur ce document…

L' alimentation des koi Je trouvais important d’expliquer pourquoi j’ai réalisé ce dossier…. J’ai remarqué, dans les groupes dont je fais partie, qu’une question revient relativement souvent : ‘’ et vous, que donnez-vous comme nourriture à vos poissons’’ ?

Il est vrai qu’il n’est pas toujours évident de s’y retrouver face au large panel proposé par les fabricants !! Dans la pratique, j’ai toujours accordé une importance capitale à l’alimentation de mes poissons car, pour moi, mon slogan serait :

En matière de santé…l’alimentation fait tout !!


Il est évident que, pour permettre à vos poissons de garder la santé, il faut leur procurer…. une bonne eau, de l’espace et une alimentation équilibrée… En respectant ces trois critères, vous profiterez de vos hôtes… sans avoir trop de problèmes.. même si le risque zéro n’existe pas !


PS : ce document n’est pas un roman…. on peut le lire de manière séquentielle, le compulser au besoin…le sommaire y contribue en vous orientant vers les chapitres qui peuvent vous intéresser…. Bonne lecture à toutes & tous !!

Michel Dardenne, mars 2022.


Alimentation des koi


2 - Sommaire


1 – Avertissement

2 – Sommaire

3 – Introduction

4 – Besoins alimentaires des koï

4a – Les macronutriments

4a1 – Les protéines

4a2 – Les lipides

4a3 – Les glucides

4b – Les micronutriments

4b1 – Les vitamines

4b2 – Les minéraux

4c – Additifs et nutriments divers ajoutés

4c1 – Additifs agissant sur les couleurs

4c2 – Additifs pour la santé

5 – Les différentes catégories de nourritures pour koï

5a – Nourritures d’origine animale

5a1 – Rencontrées dans le milieu

5a2 – Aliments complémentaires

5b – Nourritures d’origine végétale

5b1 – Les légumes

5b2 – Les fruits

5c – Les aliments préparés pour koï

5c1 – Les types d’aliments proposés

5c2 – Évaluer la quantité de nourriture à distribuer

5c3 – Distributions journalières

5c4 – Conservation des pellets

5c5 – Catégories de pellets par rapport aux saisons

5c6 – L’alimentation et la filtration

5c7 – Le prix de la nourriture

6 – Quiz : affirmations concernant la nourriture…VRAI ou FAUX

7 – Conclusions

photo carpes koi
Photo prise par Alain Vidal

3 – Introduction


L’ alimentation des koi est un point essentiel pour la santé des nishikigoï ! C’est un des deux piliers fondamentaux sur lesquels un koïkeeper averti pourra agir afin de procurer une santé correcte à ses poissons…dans un espace adapté, il va de soi ! L’autre étant d’être attentif à la qualité physico-chimique de l’eau…Ceci pour souligner l’importance capitale qu’il faut accorder au nourrissage !! Il convient donc de s’y intéresser avec un regard objectif et quelques notions de base fondamentales.

Nourrir sainement ses poissons ne se résume pas à acheter un aliment en boutique et d’en distribuer en suivant les « conseils » recueillis sur l’emballage ! La réalité est quand-même un peu plus complexe !!


nourriture koi

Pour faire court… la qualité de l’alimentation des koï doit être adaptée à leurs besoins et suffisamment équilibrée pour leur apporter une nutrition permettant d’être en bonne santé, de contribuer au développement d’un système immunitaire performant, d’avoir une croissance optimale et de développer un esthétique le plus agréable possible (couleurs, aspect, etc…)ce qui est l’objectif premier de tout passionné, je pense !


Une nourriture mal adaptée, de qualité médiocre ou distribuée de manière inappropriée…aura des répercussions sur la santé de vos poissons mais aussi sur la santé de votre filtration : c’est ici que les deux piliers fondamentaux de la réussite d’un bassin vont nous montrer toute leur importance et leurs interactions :


nourriture carpe koi emiri koi food

Nourriture adaptée = moins de déchets résiduels = filtration efficace et performante…


Ainsi, la qualité de l’eau reste optimale et les poissons vivent dans un milieu sain ! Avec comme aboutissements : moins de pollution, pas de déséquilibre dans les paramètres de l’eau, moins d’apparition de parasites et de germes dans l’eau, des poissons en bonne santé développant une bonne immunité face à tous les intrants possibles dans leur milieu.


Nourriture non adaptée = déchets résiduels importants = filtration fragilisée…


Une nourriture de mauvaise qualité ou non appropriée (en fonction de la température de l’eau) peut avoir des conséquences catastrophiques sur la qualité de l’eau et de la filtration et ainsi être à l’origine de poussées de nitrites, montées d’ ammoniaque, etc…qui auront un impact négatif sur la santé des poissons pouvant mener jusqu’à leur décès !!


Nous sommes maintenant convaincus de la nécessité de procurer une alimentation équilibrée à nos animaux…mais comment y arriver ?? C’est l’objectif que nous allons tenter d’atteindre dans cet article !! Voyons ensemble !! 👍😉


à l'aube du koi www.alaubedukoi-raxosira.sitew.fr

Afin de procurer la meilleure alimentation à nos hôtes, il est important de tenir compte de plusieurs critères :


1 – La taille des poissons… cela parait évident mais à signaler quand-même : des poissons de petites tailles doivent recevoir des aliments qu’ils peuvent absorber…donc, vérifier sur les conditionnement d’aliments préparés si la granulométrie est la bonne et leur servir des petits morceaux d’aliments frais (végétaux ou animaux) en rapport avec ce qu’ils peuvent avaler. Par contre, concernant des poissons de grandes tailles, si les pellets sont petits…ils les mangeront sans problème…ce sera juste plus long !


2 – L’âge… Les koïs, tout au long de leur vie, n’ont pas les mêmes besoins nutritifs ! Selon leur âge, il faudra leur procurer des aliments leur permettant de se développer correctement. Les juvéniles auront des besoins différents des adultes…. et à l’adolescence, période critique pour le développement, il sera important de leur procurer de la nourriture de croissance, généralement appelée

« growth = croissance » ou « grower = grossissement ».


3 – La température de l’eau… Très important d’en tenir compte ! Les fréquences de nourrissage varient énormément en fonction de la température de l’eau ! La composition des aliments distribués également ! Plus l’eau est chaude, plus il sera possible d’augmenter les séquences de nourrissage…

Attention quand-même : ne cherchez pas à rassasier vos poissons en période chaude, c’est peine perdue…s’ils le pouvaient, ils mangeraient sans interruption ! En rapport avec leur système digestif qui ne comporte pas de compartiment de stockage (pas d’estomac au sens où nous l’entendons) La composition des aliments doit aussi varier en fonction des températures…quand celles-ci sont basses, la digestion se fait plus lentement (les koïs sont hétérothermes) et des aliments trop riches risquent de perturber le processus de digestion avec comme conséquence…. des aliments qui peuvent rester dans le système digestif et y pourrir !


4 – La population du bassin… Il est important, pour ne pas polluer l’eau du bassin, de donner des quantités adaptées en fonction du nombre de poissons ainsi que de leur taille !


nourriture poisson dessin humour

Une nourriture distribuée doit être consommée en trois minutes maximum…et mieux vaut toujours donner moins que trop !

Si les quantités ne sont pas adaptées, il y a risque de pollution du bassin car la filtration n’arrivera pas à ‘’digérer’’ l’excès de nourriture…avec des conséquences qui peuvent être désastreuses !!


Avec ces notions à l’esprit, intéressons-nous maintenant à l’alimentation à fournir à nos nishikigoi durant leur vie afin de leur procurer tout ce que celle-ci peut leur apporter pour leur permettre la meilleure santé possible !! ...


bannière Koi d'Azur https://koi-dazur.fr/

4 – Besoins alimentaires de la koï


Les nishikigoi sont considérés comme des poissons « omnivores ». Si on s’en tient à la définition du dictionnaire, c’est vrai : ‘’qui se nourrit indifféremment d’aliments d’origine animale ou végétale’’.


Cela ne signifie pas que les koi mangent de tout ! Certains aliments sont à proscrire car leur métabolisme n’est pas adapté à la digestion de ceux-ci. Nous verrons lesquels dans la suite de ce dossier…


Intéressons-nous maintenant plus particulièrement aux besoins nutritionnels de ces poissons.


Dans la nature, les cyprinidés font partie de la catégorie des poissons benthiques, qui vivent donc dans le fond et y recherchent leur nourriture : vers de vase, crustacés genre aselles ou gammares, mollusques, insectes et larves en tous genres…. ainsi que : du zooplancton, graines et des plantes aquatiques à feuilles tendres, lentilles d’eau, etc…La forme de leur bouche et leurs barbillons sont d’ailleurs des auxiliaires redoutables et efficaces !


Il en sera tout différemment pour des poissons maintenus dans des bassins qui, rappelons-le, car ce n’est pas acquis par tout le monde, sont tout sauf …naturels ! Hormis si vous possédez un immense bassin avec quelques poissons, il faudra nourrir les poissons de manière régulière et avec une alimentation la plus adaptée possible afin de procurer tous les nutriments nécessaires pour maintenir une croissance correcte et développer les meilleures défenses immunitaires permettant à nos hôtes de vivre en « bonne santé » !!


Pour bien cerner la spécificité liée à une alimentation saine et équilibrée, attardons-nous à un développement quelque peu théorique mais important si on veut comprendre pourquoi, comment et dans quelles quantités…. les aliments devront être choisis et distribués.


carpe koi dossier alimentation

Dans l’alimentation, que ce soit pour les poissons…ou les humains….on va distinguer deux catégories : Les macronutriments et les

Les micronutriments et pour être

complet concernant nos hôtes de bassins, nous ne pourrons pas faire l’impasse sur quelques additifs qui viendront compléter le tableau afin de permettre aux koï de développer leurs couleurs et principalement leur

‘’HI’ = ‘’rouge’’.


4a – Les macronutriments :

ce sont les éléments majoritaires de l’alimentation, ceux qui apportent, entre autre, de l’énergie à l’organisme sous forme de calories c’est-à-dire : les protéines, les lipides et les glucides.


4a1 – Les protéines : elles sont la matière de base fondamentale du développement et de la croissance musculaire…. Étymologiquement, protéine vient de « proteios »en grec.. ce qui signifie « importance primordiale ». Elles sont également essentielles au bon fonctionnement de l’organisme. Elles jouent un rôle important dans le fonctionnement des enzymes digestives et aussi dans la régulation du système endocrinien (hormones). Elles agissent également sur le transport de l’oxygène dans l’organisme (avec les globules rouges) et sur la protection du système immunitaire.


Les protéines sont constituées de molécules complexes qui sont créées à partir de l’assemblage de petites molécules appelées acides aminés. Il existe 20 acides aminés différents se répartissant la tâche pour créer jusqu’à un million de protéines différentes !! Ceci permet de se rendre compte de la complexité et de l’importance de ceux-ci pour l’organisme !!

Les acides aminés, souvent représentées par des briques pour une meilleure compréhension, sont au nombre de 20 et se répartissent de la manière suivante :

tableau acides aminés

Les acides aminés non-essentiels : au nombre de 8, ce sont ceux que les poissons sont capables de synthétiser par eux-mêmes en transformant d’autres acides aminés ou en les élaborant à partir d’autres nutriments.


Les acides aminés essentiels : il en existe 10…. Ils ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme des poissons et doivent être contenus dans leur alimentation…ce qui démontre l’importance de procurer une nourriture variée et de qualité adaptée aux besoins réels de ceux-ci !!


Les acides aminés semi-essentiels : La cystéine et la tyrosine…un peu particuliers…sont deux acides aminés synthétisables par l’organisme à partir des « essentiels ».


Plus concrètement : Les amateurs de koï attendent plutôt des pistes concrètes …. pour mettre en pratique ces considérations …un peu techniques ! Alors, voici…


1 – Le régime idéal des koï doit contenir des quantités suffisantes d’acides aminés essentiels ET non-essentiels… d’où l’importance de varier les ingrédients, que ce soit en distribuant des aliments naturels (morceaux de poissons, crevettes, moules, cocons de vers à soie, gammares etc…..végétaux : cresson, lentilles d’eau, épinards, salade, etc…. fruits : melon, kiwi, pastèque, orange, etc….) ou de la nourriture spécifique : en pellets.

N’ayez pas peur de mélanger différentes nourritures, de marques différentes…l’objectif étant de procurer la nourriture la plus variée possible pour permettre aux poissons d’y puiser toutes les substances nécessaires à leur croissance, leur équilibre et la formation de leur immunité. Attention, cependant de choisir ces ingrédients en fonction de la période de l’année : ne jamais perdre de vue que les poissons sont dépendants de la température de leur milieu… et que leur digestion en dépend !


2 – La carence en protéines peut avoir des conséquences graves sur la santé des poissons !!Un ralentissement de la croissance en est le signe le plus visible, amaigrissement et même déformation


3 – Tout est une question d’équilibre… L’important, c’est de distribuer une alimentation respectant les besoins protéiniques des koï pour leur permettre un bon développement et une croissance musculaire corrects…alors, certains seront tentés de donner une nourriture très protéinée !! Mauvaise idée… Pourquoi ?


Il faut respecter un rapport entre les lipides et les protéines… Celui-ci doit être environ de 1/2,5 soit, par exemple, une nourriture à 45% de protéines devra avoir un taux de lipides de 18%...ce qui est beaucoup pour des koï et excellent pour un élevage de truites, les besoins et objectifs étant différents ! Si on s’écarte de ce ratio, ce qui est souvent le cas, le manque de lipides et de glucides destinés pour apporter de l’énergie aux poissons va être puisé dans l’apport des protéines… avec comme conséquence un déséquilibre dans la nutrition…et une pollution dans le bassin !


En effet, un ratio déséquilibré des protéines/lipides/glucides va entrainer une excrétion accrue d’ammoniaque par les branchies (notamment) et ainsi solliciter inutilement l’efficacité de la filtration…raison pour laquelle, afin d’éviter les problèmes, il est toujours recommandé d’avoir une filtration biologique bien dimensionnée…voire surdimensionnée quand la population de poissons est abondante ou que ceux-ci sont de grandes tailles !


koi qui mangent dossier alimentation des koi

‘’Dites les filles, vous avez tout compris vous ? »

« Heu…. oui… mais un petit résumé serait peut-être utile pour garder les idées claires !! »

« Oui…parce que l’auteur, c’est une vraie pipelette !!




– En résumé…


A – L’alimentation doit être de qualité, variée et bien proportionnée en protéines… en lipides et glucides.


B – Le pourcentage de protéines sera différent en fonction de l’âge des poissons, de leur état de santé et de la température de l’eau. Les besoins nutritifs des « ados » sont bien différents de ceux des adultes…un poisson fragilisé par une maladie ou de mauvaises conditions de l’eau doit recevoir une nourriture riche en protéines pour se refaire une santé….la température de l’eau a un impact sur le pourcentage de protéines et sur la provenances de celles-ci : question de digestion rendue plus complexe en eau froide.


C – Un aliment présentant un taux de protéines en-dessous de 30 %....doit rester en rayon…compter 35 % pour des adultes en bonne santé et 40% pour des koï en croissance ou en convalescence…plus n’apportera rien à vos poissons car ce qui ne pourra pas être transformé par la digestion (pas de stockage car pas d’estomac) retournera directement dans le bassin sous forme de fèces, ammoniaque, etc…et c’est la filtration qui va devoir digérer cet excédant ! NB : par le jeu des mélanges, on peut utiliser des nourritures avec un % élevé… et les « couper » avec d’autres plus légères !!


4a2 – Les lipides : ce sont des corps gras, huiles et graisses végétales ou animales. La fonction principale des lipides est d’apporter de l’énergie aux koï et sont essentiels pour la digestion… Ils servent principalement à fournir les acides gras tels les triglycérides et les phospholipides (contenant de l’acide phosphorique) qui constituent les composants essentiels des membranes cellulaires.


Les triglycérides sont des lipides indispensables à l’organisme car ils permettent le stockage des acides gras et constituent une réserve importante d’énergie. Ils peuvent provenir de l’alimentation mais peuvent également être synthétisés par les poissons. Les koï produisent ainsi une grande partie des acides gras dont ils ont besoin à l’exception des acides linoléiques et linoléniques, indispensables pour la croissance et devant être fournis par la nourriture.


- L’acide linoléique est un acide gras polyinsaturé ( oméga 6 ) indispensable qui intervient dans la fabrication de la membrane cellulaire.


- L’acide linolénique est un oméga 3 que l’on trouve principalement dans les huiles végétales…. figurant donc dans les compositions d’aliments pour poissons. Si l’alimentation ne comprend pas ces deux acides, les koï peuvent souffrir d’un retard de croissance, avoir des problèmes hormonaux et une grande susceptibilité aux infections…en d’autres mots : système immunitaire déficient !


koi qui mange dossier alimentation des koi

Encore quelques précisions…

Les lipides sont donc des acides gras classés en deux familles : saturés et insaturés (aussi appelés « essentiels »)… La plupart des graisses végétales sont des « insaturées » et ce sont celles que l’on rencontre principalement dans les aliments pour poissons (chair de poisson, soja et en concentration importante dans… les germes de blé !! Et comme le point de fusion de ces graisses est relativement bas, ils sont très digestes…ce qui explique la priorité de distribution de ces aliments à base de germe de blé en période hivernale !


En résumé…

A – Il est important d’être attentif à la teneur en lipides des aliments destinés à nos hôtes : il faut rester dans la fourchette de 4 à 12 % de lipides… 4% à 8 % pour des koïs adultes…. et 8 à 12 % pour des poissons en croissance ou avant et après l’hiver( pour tout le monde ! ) …

Un excès régulier va amener de l’embonpoint « visible »…sans compter les dommages intérieurs non-visibles ! Tout le monde connaît les effets négatifs de l’embonpoint sur l’organisme…. sans compter l’aspect esthétique … et un déficit : problèmes de croissance et immunité affaiblie en hiver…qui peut découler sur la mort des poissons n’ayant pas suffisamment de réserves pour affronter les périodes difficiles !!

B – Il n’est jamais conseillé de mélanger des poissons qui ont des besoins nutritifs différents dans votre bassin ! Je pense tout particulièrement à l’esturgeon. Celui-ci a n’a pas les mêmes besoins nutritionnels que les koï !! Il lui faut une nourriture titrant aux alentours de 15% de lipides...ce qui est trop pour nos amies les koï en alimentation régulière!! …Et ne demandez pas à ces goinfres de ne pas y toucher, c’est peine perdue… d’autant plus que l’esturgeon prend son temps pour manger !!!


4a3 - Les glucides : appelés parfois carbohydrates ou hydrates de carbone


Ce sont les fournisseurs d’énergie mais qu’il faut doser avec précautions…Le fait que cette source d’énergie est peu coûteuse conduit parfois à des exagérations pouvant avoir des répercussions graves sur la santé : un excès ou de mauvaises proportions peuvent nuire aux poissons et déboucher sur des troubles métaboliques graves tels la dégénérescence graisseuse du foie, l’obésité…. ou conduire à des défaillances cardiaques ! C’est dû au fait que les koï ne peuvent « recycler » les glucides stockés que dans une mesure limitée… de nouveau, tout est une question d’équilibre…


Il est donc fortement recommandé de ne pas donner d’aliments à haute teneur en sucre quand la température du bassin est basse car le système digestif fonctionne au ralenti… donc… jamais en-dessous de 15°C !! C’est d’ailleurs le seuil minimal pour commencer à distribuer les nourritures d’été…genre « growth » qui sont très appréciées des poissons !!


A cela, il y a une raison, ces nourritures contiennent beaucoup d’hydrates de carbone et sont donc très appétentes pour les nishikigoï qui apprécient le sucré! le problème, c’est la digestion !


alimentation des koi tableau glucides

On rencontre du sucre dans…la plupart des aliments du quotidien et si on met en garde de ne pas trop en consommer…c’est pour cette raison : il y a des sucres cachés partout…même dans la bière !! Mais nos poissons n’en consomment pas, donc, ne pas s’inquiéter…. Ce type de sucres, appelés glucides simples ne sont pas intéressants dans l’alimentation des koï car, à part les fruits (fructose), les aliments qui en contiennent ne font pas partie de l’alimentation habituelle des poissons ! Ceux-ci sont difficilement assimilables pour eux…et de plus sont responsables d’embonpoint !!


La catégorie qui nous intéresse ,ce sont les glucides complexes ! Ceux-ci sont riches en nutriments et en énergie, ils sont peu caloriques et absorbés lentement par l’organisme. On les rencontre :

alimentation des koi dessin glucides

- sous forme d’amidon dans le germe de blé principalement. Les koï l’assimile grâce à l’ amylase ( enzyme produite par le poisson).NB : de l’amidon est aussi contenu…dans la gélatine servant à lier les pellets des aliments proposés pour l’alimentation des poissons.

- Sous forme de fibres : celles-ci ne peuvent être ni absorbées, ni digérées par l’organisme…. mais sont essentielles car elles favorisent le transit intestinal ainsi que la régulation du taux de glycémie. Elles contribuent également au sentiment de satiété…même si chez le poisson, cette sensation ne dure pas longtemps – en rapport avec son système digestif peu élaboré car non conçu pour le stockage des aliments ingérés.

Beaucoup d’aliments contiennent des fibres dans des proportions différentes. Parmi ceux qu’ on peut donner à nos hôtes , citons : kiwi, banane, pomme, orange, carotte, épinard cuit, laitue, pois cuits et…germe de blé !


En résumé…

Concrètement : Le pourcentage d’hydrates de carbone contenu dans un aliment spécifique pour koï doit contenir des valeurs comprises entre 30 et 40%. s’il y a excès : les poissons auront une sensation de satiété = perte d’appétit = moins de grossissement.

NB : peu de marques inscrivent ce taux dans leur composition… mais vous pouvez vous faire une idée du taux réel de celui-ci en additionnant les taux des autres composants ( protéines brutes, matières grasses brutes, cendres brutes, etc….)…et de voir quel pourcentage non indiqué il faut rajouter pour obtenir la globalité …de 100 %


4b – Les micronutriments :


Ceux-ci sont acaloriques - qui n’apportent pas de calories à l’organisme – mais sont fondamentaux pour le bon fonctionnement de celui-ci. Ils interviennent à tous les niveaux fonctionnels et structurels…Ils sont donc indispensables !!


alimentation des koi tableau nutriments

4b1 : Les vitamines… Elles sont au nombre de 13 et se répartissent en deux groupes :

A – Les vitamines liposolubles…solubles dans les graisses : vitamines A, D, E & K. On les trouve dans des aliments riches en graisse à l’exception de la ‘D’ dont l’apport majoritaire se fait par l’exposition au soleil…Ceci pour dire que des apports de ces vitamines dans les nourritures genre pellets sont les bienvenus…. car procurer ces vitamines avec des aliments naturels est… quasi impossible !! Poissons gras, beurre, œufs et abats… ne faisant pas vraiment partie du menu que les koï peuvent assimiler !!


alimentation des koi tableau vitamines

B – Les vitamines hydrosolubles…solubles dans l’eau :ce sont les 8 vitamines du groupe B et la vitamine C. On les retrouve dans des aliments riches en eau, principalement dans de nombreux fruits et légumes pouvant être distribués aux koï.

C – Les quasi-vitamines… l’inositol et la choline ont des rôles identiques aux vitamines…. mais ne peuvent en porter le nom car ils sont synthétisables par les poissons (et aussi par les humains !!) alors que les vitamines ne peuvent être synthétisées par l’organisme… elles doivent impérativement être ajoutées à l’alimentation industrielle !


alimentation des koi dessin vitamines

En résumé… Il serait trop long de détailler…. et ce n’est pas l’objectif de ce dossier…ce qu’apporte chaque vitamine ou quasi-vitamine aux poissons. Je joins à la fin de ce chapitre deux tableaux détaillant sommairement le rôle…. les besoins…et les carences observées quant à ces micronutriments. Nous retiendrons concrètement que :

1-Les vitamines ne peuvent être ni stockées ni synthétisées par les poissons… dont nous devons leur en fournir quotidiennement via les pellets ou dans les nourritures fraiches et variées pour permettre aux koï de garder la meilleure santé possible et ainsi développer une bonne immunité qui est le garant d’une bonne santé.

2-Les fabricants d’aliments ont, en général, pris conscience de la problématique et ajoutent des vitamines en quantités acceptables… ne perdons pas de vue que les vitamines…certaines plus que d’autres… sont sensibles à la lumière, à la chaleur ou peuvent s’oxyder…. donc sont fragiles ! Pour que nos poissons en profitent dans des quantités acceptables, il vaut mieux surdoser que limiter !Il peut être important, dans les moments plus critiques de l’année (en dehors de la saison chaude)…. de faire des cures de vitamines (alvityl defense ou autres) afin de renforcer le système immunitaire des poissons et leur permettre de passer des caps difficiles sans trop de déboires !


Qr code vidéo YouTube cure d'alvityl défenses



Concernant la vitamine D… »Ca et P » signifient calcium et phosphore .

alimentation des koi tableau vitamines 2
alimentation des koi tableau vitamines 3

4b2 – Les minéraux…

Ce sont des éléments inorganiques très petits que l’on trouve dans la nature : dans le sol, dans l’eau, les roches, etc… Ils sont essentiels pour l’organisme !!


alimentation des koi macro et micro éléments

Répartis en deux catégories :

-les macro-éléments…ou minéraux majeurs…. car les besoins de l’organisme sont importants

-Les micro-éléments ou oligo-éléments… que l’on trouve plutôt sous forme de traces…mais tout aussi nécessaires !!

Les éléments minéraux sont d’une importance vitale pour les poissons ( et tous les êtres vivants !) car ils interviennent au niveau de la fabrication de protéines, la minéralisation du squelette, les systèmes musculaires, nerveux et immunitaires. Ils sont aussi impliqués dans le fonctionnement des hormones et des enzymes…une action sur l’activité cellulaire et aussi une action antioxydante.

Notons pour terminer le tableau : le rôle vital du fer qui est LE constituant essentiel de l’hémoglobine responsable du transport de l’oxygène dans le sang.


Concrètement…. vu l’importance de ces éléments pour l’organisme des poissons, interrogeons-nous comment leur procurer ceux-ci !! Il y a deux sources possibles :

-Via l’eau du bassin…. Les poissons en prélèvent directement une partie dans leur milieu grâce à leurs branchies…. ce qui met en évidence, une fois de plus, l’importance d’effectuer des changements d’eau réguliers afin de réapprovisionner celle-ci en minéraux !!

-Via l’alimentation… Qu’on se rassure…les minéraux se retrouvent dans beaucoup d’aliments que l’on peut distribuer à nos koï…et dans les granulés, ils se retrouvent sous la dénomination de… cendres brutes et parfois, certains fabricants plus précis indiquent le pourcentage de calcium, de phosphore et de sodium…sinon, c’est dans le package : ‘’ cendres brutes !!’’


alimentation des koi dessins cendres brutes

Les cendres brutes ont une connotation négative car elles sont perçues par certains comme des déchets !

Et non ! Que du contraire !! Les cendres brutes correspondent aux éléments restants après combustion totale de l’aliment à une température définie de 550° !C !J’avoue ne pas avoir expérimenté. Les « résidus » restants …ce sont les minéraux !


En résumé…

1 – on démontre, une fois de plus, qu’un aliment de qualité a toute son importance afin de fournir à nos animaux, les ingrédients essentiels pour leur permettre de rester en bonne santé et suivre une croissance optimale.

Le taux de cendres brutes doit toujours figurer dans la composition des ingrédients - c ’est légal - et doit se situer entre 6 % si l’aliment est destiné à des adultes…et aux environs de 10 % pour des poissons en croissance. Si les taux sont plus bas, cela risque de créer des carences chez les poissons et découler sur des retards de croissance, malformations… ou maladies…. à méditer !!

2 – ne jouez pas à l’apprenti sorcier en bidouillant des apports de minéraux via des compléments alimentaires…vous risqueriez de faire pire que mieux !! Des conditions de vie saines…une nourriture équilibrée et des changements d’eau réguliers ( 10 % du volume de votre bassin toutes les semaines, 5% en hiver) sont nettement plus recommandables !


4c – Additifs et nutriments divers ajoutés


En complément aux éléments essentiels « de base » dont nous venons de parler, on trouve dans la gamme diversifiée de produits proposés un grand nombre de nutriments et additifs intéressants et bénéfiques pour la santé des poissons.

Ces ajouts sont le résultat de recherches, toujours plus pointues dans le domaine de l’amélioration de la qualité des aliments présentés à la vente. Ils sont un + non négligeable !! Nous ne les citerons pas tous mais en voici quelques-uns :


L’aloë vera, l’argile de Montmorillonite, de la levure de bière, paprika, poivron, maïs, soja, propolis, ail, carotène, astaxanthine, spiruline, chlorella, canthaxanthine, ethoxyquine, choline, krill, huiles, prébiotiques-dont l’inuline- et probiotiques, fruits de sureau, sarriette, marjolaine, basilic, romarin, sauge, thym, réglisse, gingembre, marc de raisin, algues, etc…liste non exhaustive !!


Ceci pour souligner, une fois de plus, qu’il y a un mot d’ordre à respecter : variez les pellets, mélangez-les, lisez la composition des marques proposées…

mais toujours en tenant compte de l’âge de vos poissons et…. de la température de l’eau !!

alimentation des koi les additifs

Parmi tous ces additifs, intéressons-nous à certains qui méritent une place privilégiée, de par leur intérêt direct pour la santé des poissons et si nous parlons de koïs… aussi pour leur beauté !!



4c1 : additifs agissant sur les couleurs :

ce sont des nutriments que l’on inclus dans les aliments pour koï afin d’accentuer la couleur rouge (le « HI ») des poissons. Ce sont des pigments tels que : la rutine, l’asthaxanthine, la canthaxanthine qui sont des pigments caroténoïdes qui permettent de développer les belles couleurs que nous recherchons chez nos hôtes !! A ces piments, il faut rajouter la spiruline qui est une cyanobactérie aux mille vertus…


REMARQUE :

il ne faut pas confondre pigments et colorants… ces derniers sont inutiles et ne sont utilisés qu’à des fins commerciales afin de leurrer les amateurs de koï et leur en mettre….plein la vue …mais sans intérêt pour les poissons…et certains peuvent être néfastes pour eux !!


4c2 – additifs pour la santé : à tout seigneur tout honneur…découvrons les vertus de :


L’ail : l’ail est un nutriment aux multiples bienfaits ! Son CV est bien au-delà de la moyenne des aliments naturels ! : riche en protéines et surtout en glucides (raison pour laquelle les koï le trouvent appétent) et dépourvu de lipides… concentré de minéraux (manganèse, cuivre, phosphore, sélénium).


Il contient aussi de la vitamine C en forte concentration. Il est riche en composés soufrés dont l’allicine qui lui donne cette odeur caractéristique…et est considéré comme un antibiotique naturel. Il contient également de nombreux antioxydants (permettant de lutter contre la production de radicaux libres néfastes pour l’organisme). Il possède aussi beaucoup de fructosanes qui ont la faculté de renforcer le système immunitaire grâce à de bonnes bactéries intestinales…..


Que dire encore : antibactérien, antiparasitaire – excellent vermifuge – antifongique, antioxydant, antimicrobien à fortes doses, etc… un incontournable du menu des koï !! Il paraît même qu’il chasse les vampires !!!


Plus sérieusement… on peut l’administrer aux poissons sous forme de jus pur qu’on fait imprégner avec un peu d’eau dans les pellets ou…émincé en fines lamelles et distribué avec les granulés lors du nourrissage…Certains l’utilisent en diffusion lente dans le bassin ( tête d’ail mixée et placée dans un filet micro perforé.. genre « bas nylon » que l’on place à la sortie d’une cascade ou au-dessus d’un bulleur.

Personnellement, je crois plus aux vertus en direct : mélangé à la nourriture par ingestion… profiter de la cure de vitamines pour préparer le cap des saisons plus compliquées… voir recette plus haut en vidéo.


La propolis : c’est une substance entièrement naturelle produite par les abeilles ouvrières. Son rôle est essentiel et consiste à désinfecter la ruche en tenant éloignés toutes sortes de germes.

alimentation des koi propolis

Les vertus du propolis sont connues depuis l’Antiquité ! On s’en servait comme désinfectant et pour lutter contre les bactéries. A notre époque…on l’utilise encore pour ses vertus antiseptiques naturelles, sa capacité de renforcer les défenses naturelles…que ce soit chez les animaux ou…les humains ! Elle est connue comme étant un excellent stimulant du système immunitaire en améliorant les défenses de l’organisme face aux infections fongiques, bactériennes et virales. La propolis a des effets antioxydants très puissants !!


Dans notre pratique, on la retrouve dans deux conditionnements : - soit sous forme de spray ou liquide…utilisés pour la désinfection et la cicatrisation des plaies… plusieurs marques en proposent, à voir chez votre spécialiste en bassins.


Mélangée dans le la nourriture… Nombreuses marques en proposent…. Notre ami Google pourra nous orienter pour nos choix !

Il est conseillé d’en distribuer lorsque les poissons ont été fragilisés : traitement médicamenteux, stress ou fragilité par rapport à des périodes difficiles comme les périodes froides… elle booste l’organisme et donc le système immunitaire !!


La spiruline : Elle est devenue un incontournable au même titre que l’ail car elle a des propriétés très intéressantes à tous points de vue.

alimentation des koi spiruline

Pour mieux comprendre…La spiruline est en fait une cyanobactérie plus semblable à une bactérie qu’à une plante… au doux nom d’arthrospira …cultivée dans les lacs d’eau alcaline (Chine, Mexique, Tchad, etc…et même dans le Sud de la France !)

Elle est considérée comme un super-aliment grâce à ses qualités nutritionnelles incomparables, voyez plutôt !!


- Composée de 55 à 70 % de protéines, 15 à 25% de carbohydrates, 6 à 8% de graisses, 6 à 13% de minéraux et 8 à 10 % de fibres!!

- 6 vitamines du groupe B et des C, D, A,E et K … peu de C mais beaucoup de A !!

- Contient beaucoup de minéraux et oligo-éléments essentiels.

- Plusieurs pigments naturels : chlorophylle (qui possède une action detox = élimine les toxines) phycocyanine et des caroténoïdes .

- Forte teneur en acides aminés et aussi des acides gras essentiels exigés pour une nutrition complète !!

- Contient également de nombreux antioxydants dont la vitamine E et la phycocyanine.


La spiruline dans l’alimentation des koï… elle est plus que souhaitée car…. :


-La spiruline est un nutriment très riche et complet qui contribuera au bon développement et à la santé des poissons…apport de nombreux éléments pour la croissance mais aussi pour développer une bonne immunité. (grâce aux acides aminés, acides gras et antioxydants).


-Elle est classée dans les aliments très digestes…. avec une réserve : vu le ratio entre les protéines et les lipides, il n’est pas conseillé de distribuer de la nourriture en contenant à moins de 15° de température de l’eau car il faut tenir compte du degré ralenti de digestion à températures basses…les poissons étant hétérothermes, le transit est tributaire de la température de leur milieu.


-La spiruline améliore la qualité de la peau et rend le « shiroji » (blanc) plus éclatant et accentue le « Hi »(rouge) ainsi que le « sumi » (noir)…grâce aux nombreux pigments naturels qu’elle contient.


-Elle augmentera des productions d’enzymes spéciaux responsables de la décomposition des graisses digérées en énergie plutôt que de les laisser s’accumuler dans l’organisme et ainsi éviter que les poissons ne souffrent d’obésité avec les nombreuses conséquences qui en découlent niveau santé.

Polémique concernant l’HIKKUI…


Lors de recherches sur internet concernant la spiruline…j’ai trouvé des informations imputant l’apparition de cette maladie…aux excès de la consommation en spiruline…J’ai même trouvé une marque d’aliments qui met comme argument de vente que leur nourriture protège contre l’hikkui…Mon ami Cabrel dirait : « est-ce que ce monde est sérieux ? »


Qu’est-ce que l’hikkui ?...C’est une maladie cutanée…bénigne mais préoccupante…qui s’attaque aux zones cutanées – principalement le rouge… chez des poissons de plus de 2 ans.

alimentation des koi maladie

Si on observe cette photo…on trouvera des similitudes avec une autre maladie : la variole ! Mais ce n’est pas une forme de variole… des études récentes et sérieuses ont quand-même mis en évidence que cette maladie aurait comme origine…un virus ! Donc la spiruline ne semble pas avoir de responsabilité dans l’apparition de cette maladie… raison de plus qu’elle est apparue chez des koï qui n’en consommaient pas .


Pour combattre cette maladie, le seul moyen (actuel) est de procéder à l’ablation des tissus infectés, cautériser chimiquement et désinfecter …ce qui n’est pas possible de faire avec la variole !


L’argile : je vous épargne la photo d’un petit tas de poudre…

L’argile, principalement de Montmorrillonite se retrouve parfois dans la composition de certaines nourritures…. et à juste titre !!

Elle est d’un grand intérêt pour reminéraliser l’eau du bassin…. donc à utiliser régulièrement… car les poissons puissent les minéraux de l’eau grâce à leurs branchies et celle-ci s’appauvrit.

Des apports ponctuels via l’alimentation sont tout aussi bénéfiques pour la santé : reminéralisante…purifiante…réparatrice… et un auxiliaire de taille dans la digestion des aliments !!

L’argile permet d’absorber les gaz ainsi que les toxines dans l’organisme et facilite le transit !

Une cure pendant les périodes compliquées ou distribuer une nourriture qui en contient n’aura que des effets positifs…et cela permet de nettoyer les intestins et éviter des constipations…ou pire

Concernant la cure :


QR code vidéo youtube les bienfaits de l'argile




Les probiotiques : on en entend beaucoup parler… c’est très à la mode dans le domaine de la santé, que ce soit pour les humains ou les poissons…mais rares sont ceux qui comprennent réellement leur influence sur la santé… tentons d’y remédier !

C’est quoi un probiotique ?... pour faire simple : « c’est un complément alimentaire - ou une source naturelle contenue dans certains aliments - microbien vivant qui affecte avantageusement l’animal hôte en améliorant son équilibre microbien intestinal. »Ce sont donc des cellules vivantes et pas des substances. Son objectif étant de conférer des avantages pour la santé ou une résistance aux maladies du poisson. Le schéma suivant permettra de mieux cerner le concept :

alimentation des koi tableau probiotiques

Les probiotiques sont donc des bactéries bénéfiques que l’on ajoute à l’alimentation ET dans l’eau afin d’optimaliser les chances pour que les hôtes du bassin développent une meilleure immunité physique face à tous les intrants pathogènes pouvant circuler dans l’eau (milieu propice) et aussi dans l’organisme du poisson. Ils agissent principalement au niveau du système intestinal où on parlera du microbiote…c’est l’ensemble des microorganismes vivant de façon sédentaire ou transitoire dans le tube digestif de l’animal. Sa composition est dynamique…c’est-à-dire qu’elle évolue en fonction de paramètres comme l’alimentation, la qualité de l’eau et…la température !!


Donc en périodes froides, protection diminuée et danger si nourriture non adaptée !


A savoir… Les recherches actuelles ont mis en évidence les effets positifs des probiotiques sur la santé… mais n’ont pas encore perçu comment ils fonctionnent réellement pour interagir sur la santé… A suivre… L’important, ce sont les bienfaits constatés !!


Un mot aussi sur les prébiotiques : ce sont les substances qui nourrissent les probiotiques et favorisent leur développement…Ce sont des fibres spécifiques qui vont servir de substrat aux bactéries : inuline, cellulose, fructo-oligo- saccharides et sont des sucres indigestibles par l’hôte mais vont être métabolisés efficacement par certains microorganismes du tube digestif.


A retenir…

A – L’importance des probiotiques n’est plus à démontrer tant elle est capitale pour la santé et le développement des poissons. Des décennies de recherches ont permis d’aboutir à des résultats plus que prometteurs sur leur utilisation dans un but de prévention et de protection des animaux… et des humains… Il est préférable d’utiliser des probiotiques pour développer l’immunité…. que de devoir utiliser des antibiotiques lorsque les poissons seront souffrants !

B – Un système immunitaire fort passe obligatoirement par l’utilisation des probiotiques (n’oublions pas que 70 % de notre défense naturelle se trouve dans les intestins !!). Celui-ci nous protège contre les facteurs externes nuisibles tels que les parasites, les virus et les champignons.

C – mis à part les probiotiques ajoutés dans les nourritures pour poissons et les « boosters d’eau »…ceux-ci se retrouvent dans bon nombres d’aliments pouvant être distribués aux koï, citons : les yaourts, la spiruline, les carottes, la levure de bière vivante, les poivrons, l’ail, les oignons, les endives, les asperges, les bananes, etc… et dans d’autres en quantité plus minimes !!


5 – Les différentes catégories de nourritures pour koï


L’alimentation des nishikigoï va être adaptée en fonction de leur milieu de vie. Elle sera différente s’ils évoluent dans un milieu sauvage composé de grandes étendues d’eau…ou dans nos bassins souvent en circuit fermé et pas souvent spacieux. Les koï étant de grands mangeurs, il faudra leur procurer une alimentation adéquate quant à la quantité nécessaire et surtout en respectant leurs besoins nutritifs.


Dans la nature : les poissons doivent se nourrir seuls, sans apport de l’humain. Leur régime alimentaire sera composé de végétaux tendres, genre « lentilles d’eau » ,d’algues ainsi que d’insectes et de petits crustacés qu’ils détectent grâce à leurs barbillons en fouillant dans la vase, ainsi que dans l’eau, et qu’ils captent aisément grâce à leur bouche protractile qui s’ouvre vers le bas…adaptée à cette manière de se nourrir.


Dans nos bassins : il en sera tout autrement ! Les aliments préparés devront contenir les nutriments les plus proches possibles de la nature pour respecter les besoins réels des koï… mais, ne nous leurrons pas, ils seront plutôt composés de nutriments de remplacement additionnés de nombreux additifs : pigments, auxiliaires de santé : vitamines, minéraux, oligo-éléments ,etc…


Il est cependant possible et bénéfique de distribuer occasionnellement les aliments naturels que nos hôtes rencontreront dans leur milieu naturel. Voyons cela ensemble :


5a – Nourritures d’origine animale :

distinguons celles rencontrées dans le biotope des poissons et celles ajoutées par l’homme.


5a1 – Rencontrées dans le milieu :

- de nombreux vers : vers de vase (larves de chironomes), vers de terre, tubifex,…

- des crustacés comme les gammares, les aselles, les daphnies,etc.

- des mollusques : moules d’eau douce anodonte.

5a2 – Aliments complémentaires :

Des aliments alternatifs qu’on appelle parfois des « snacks » ou « friandises » . Ceux-ci sont à distribuer lorsque les températures avoisinent les 20° C : crevettes cuites décortiquées pour les plus jeunes…. crevettes entières pour les adultes ( c’est dans le cartilage qu’il y a le plus d’éléments intéressants pour nos koï …. potassium, calcium & phosphore !) , surimi, et moules en petits morceaux…ou entières si poissons pouvant les avaler !


D’autres aliments sont proposés en magasins spécialisés et ont un grand intérêt nutritif ! On les retrouve à la vente sont forme lyophilisée bien pratique : Sur le podium, médaille d’or : les cocons de vers à soie suivis des vers de farine et des gammares… Attention, ces trois aliments ne pourront être distribués qu’à partir d’une température de l’eau de 20 °C à 22 ° C car ils sont riches en 18 protéines brutes (aux alentours de 50 % !!) et donc plus difficiles à digérer !


Rappelons que ces aliments doivent rester des compléments des rations de pellets habituelles et ne peuvent en aucun cas être distribués en grandes portions !


REMARQUES : certains passionnés sont tentés de distribuer de la nourriture vivante facile à se procurer dans les magasins de pêche (vers de vase ou vers de terre)… Vous me direz…logique c’est « comme dans la nature ». Certes MAIS : cette pratique peut tourner au cauchemar car en introduisant du vivant, vous risquez d’amener aussi des agents pathogènes indésirables !!


alimentation des koi vers de farine

Par contre, si vous voulez donner un peu de nourriture vivante à vos poissons, il n’est pas très compliqué de faire un élevage de vers de farine…. Dans YouTube…vous tapez

« Comment élever facilement des vers de farine »

et vous verrez que c’est très facile !








5b – Nourritures d’origine végétale :

Nous restons dans le domaine des aliments alternatifs et allons-nous intéresser aux fruits et légumes que nous pouvons distribuer à nos hôtes ! Là encore, il ne faut pas faire n’importe quoi !!


Si dans la nourriture animale, nous trouvons un apport conséquent de macronutriments, dans la nourriture végétale, ce sont surtout les apports de micronutriments qui vont être importants : vitamines, oligo-éléments, minéraux et …fibres !!


Il est important, aussi, de faire remarquer que, vu leur composition, les aliments de provenance végétale sont plus faciles à digérer (fruits & légumes) que ceux à base animale…donc, il sera conseillé d’en distribuer plus souvent et dès que l’eau aura atteint une température de 12°environ…


Il y a un grand panel de fruits et légumes pouvant faire partie de l’alimentation des koï…avec une mise en garde évidente : il faudra toujours se soucier de la qualité des fruits & légumes que nous allons distribuer… toujours les choisir « bio » ou sans pesticides ou autres traitements car si l’idée est de fournir à nos pensionnaires des aliments alternatifs pour leur équilibre et leur santé… ce n’est certes pas en les empoisonnant !!


5b1 – Les légumes :

Parmi ceux-ci, certains sont :

conseillés : la laitue (verte et surtout rouge, car contient plus d’antioxydants), le cresson, les épinards, les carottes et l’ail… pour citer les principaux intéressants et utilisables dans notre pratique !

déconseillés : les petits pois, les haricots et le maïs car ils sont recouverts d’une pellicule que les koï ne pourront pas digérer, leur système digestif ne disposant pas des enzymes digestifs adéquats pour l’effectuer. On peut en distribuer si ces légumes ont été cuits mais pas trop souvent…


Les lentilles d’eau… qui sont des plantes aquatiques et non des légumes… devraient aussi faire partie du menu des nishikigoï et ce de manière ponctuelle… car elles renferment énormément de nutriments bénéfiques pour leur santé… dont notamment une forte teneur en fibres.


On ne va plus faire l’éloge des qualités de l’ail et la nécessité de son utilisation, intéressons-nous aux légumes nommés en page 19…En haut du podium, je placerai sans discussion : les épinards… sans aucune référence à Popeye !!

alimentation des koi tableau éléments nutritifs


Ce document vous permet de visualiser en détails tous les bons éléments nutritifs. Il est en anglais comme la plupart des documents qu’on trouve sur la toile…mais la traduction n’est pas compliquée !




Sur la deuxième marche, je placerais le cresson : un peu plus riche en potassium et phosphore… plus de deux fois en vitamines C… par contre moins de sodium, calcium, magnésium et beaucoup moins de fer !


En trois… la laitue : très appréciée par les koï – certains disent que leur en donner limite les dégâts occasionnés aux feuilles de nénuphars…pas chez moi, elles dévorent les deux ! – elle procure de nombreux bienfaits à l’organisme : oligo-éléments, minéraux, fibres, antioxydants, etc…. et elle facilite le transit…donc…à distribuer une fois par semaine permet d’alléger et nettoyer le transit.


5b2 – Les fruits : doivent aussi constituer le menu des koï de manière occasionnelle car ils apportent également de nombreux nutriments essentiels pour la santé !!


Beaucoup de fruits peuvent être distribués : pommes, poires, bananes, oranges, melon, pastèque et kiwi. Je vais m’attarder un peu plus sur les trois derniers, non pas qu’ils sont meilleurs mais aussi car ils sont « pratiquement » faciles à faire accepter par les koï. Même remarque que pour les légumes : attention à leur provenance !


Si nous constituons un podium comme pour les légumes, l’incontestable et incontournable est……. Le kiwi !! Je suis même étonné de la rareté de sa mention dans les aliments à proposer !! Il faut bien évidemment le peler… le couper en morceaux en fonction de la taille des koï, elles raffolent…vert ou jaune, chacun ayant des teneurs différentes en nutriments !! Exemple : le jaune contient le double de vitamine C par rapport au vert !


alimentation des koi tableau valeur par aliment en vitamines

Avec un tel CV…il serait difficile de ne pas l’engager !! Pour comparaison, l’orange n’a « que » 53 mg de vitamines C pour 100 g !


NB : la comparaison avec les 81 g équivaut à un kiwi entier en moyenne… et on retranscrit sur 100 g car toutes les comparaisons se font sur cet étalon.


Le melon : est aussi un aliment alternatif intéressant car ce fruit est riche en caroténoïdes, qui se transforment en provitamines A dans l’organisme.


Il présente une bonne teneur en vitamine C (25 mg environ). Il apporte également des vitamines du groupe B.


Il offre un bon apport en potassium et oligo-éléments : fer, zinc, cuivre, manganèse...


Ses fibres (hémicelluloses et pectines) sont particulièrement efficaces pour stimuler le transit intestinal.


La pastèque : proche du melon mais la quantité de nutriments sont à peu près de la moitié de celles du melon… ce qui ne veut pas dire qu’elle n’a pas sa place dans les friandises pour les koï qui l’apprécient particulièrement !

alimentation des koi la pastèque

L’intérêt de la pastèque, c’est aussi de permettre aux koï de s’intéresser aux nourritures alternatives ! Il ne faut pas s’attendre à ce que celles-ci fassent des bonds de dauphins lors de la première distribution. Il leur faut un temps d’adaptation, qu’elle goûtent et…qu’elles approuvent…ou pas ! Certaines aimeront l’orange, d’autres moins… c’est la même chose que chez les humains !!

Alors, une astuce, lors des premières distributions… vous placez des pellets au centre de la rondelle de pastèque et vos koï goûteront à celle-ci en allant capter leur nourriture habituelle !


5c – Les aliments préparés pour koï…


Ce chapitre est capital car en matière de santé, l’alimentation fait tout !!


Ce slogan résume bien l’importance à attribuer au choix de nourritures parmi les multiples variétés et marques d’aliments proposées. Force est de reconnaitre, que depuis quelques années, l’intérêt marqué pour innover oblige parfois les fabricants à avoir recours à des stratagèmes « bien étudiés » pour avoir le marché…ils ont bien compris que, pour beaucoup, posséder des koï n’est pas un simple hobby… mais plutôt … une passion dévorante !! avec des intérêts financiers à la clé… mais cela arrange tout le monde car cette « concurrence » abouti à la présentation de produits de plus en plus élaborés… et bien meilleurs et plus adaptés aux besoins alimentaires de nos hôtes que ce qu’on pouvait trouver auparavant. Ce n’est pas une critique, mais plutôt le constat que ce domaine évolue en fonction des techniques et avancées scientifiques dans un but honorable… enfin, je l’espère


Avant d’approfondir le sujet, j’aimerais faire une remarque… Beaucoup pensent que pour être de qualité, une nourriture doit d’office être chère. Alors, oui… et non

Il est logique que ce n’est pas possible d’élaborer un aliment de qualité avec des ingrédients bas de gamme…mais il est aussi vrai que certaines marques peuvent vous faire payer leur renommée…sans pour autant être meilleures que d’autres…c’est au koïkeeper de se renseigner pour …dégoter des nourritures de qualités …sans perdre ses culottes !! … et c’est l’objectif et l’intérêt de ce dossier !!


Lorsque vous voulez acquérir de la nourriture, vous devez être attentifs à la composition de l’aliment proposé…avant de regarder le prix !! C’est à composition égale… qu’il faut comparer les prix !! Nous avons déjà les idées plus claires suite aux chapitres 4 et 5 détaillant les besoins alimentaires, les additifs, etc…cela va nous permettre de « finaliser » et de passer à la pratique…


Un aliment préparé doit respecter des normes légales : présenter la composition du produit dans laquelle certaines rubriques sont obligatoires… et ne pas oublier de jeter un œil sur la date de péremption du produit… car c’est très important afin de garantir au produit un degré de qualité maximal !


Ingrédients de base des aliments composés pour poissons :


Voici les différents nutriments faisant partie des ingrédients de base de ces produits…

alimentation des koi composition des pelets de nourriture

Ceux-ci ont tous fait partie d’une analyse dans les chapitres précédents…sauf un : l’humidité !


L’ « eau » est un constituant fondamental de ces aliments composés car elle a un impact sur les propriétés sensorielles de ceux-ci : sur la texture, l’arôme et la saveur. Elle a aussi une importance capitale dans la conservation des vitamines et autres nutriments qui ne peuvent garder leur potentiel que grâce à un taux d’humidité calculé maintenu et stable. Ce taux avoisine toujours les 10 %...et permet d’ optimiser les capacités des produits ET ne pas les altérer non plus par un risque de rancissement des matières grasses ( oxydation des acides gras)…. d’où l’importance de respecter un taux correct pour rester efficace.


Apprendre à lire les étiquettes…


Et c’est là que les Romains s’empoignèrent !! car, malheureusement, c’est le flou total !! La législation n’impose pas un modèle unique… ce qui aurait simplifié la compréhension et surtout… la comparaison ! … autrement dit, il faut « apprendre » à lire et parfois à décoder les indications qui y figurent…


Car on voit de tout : ingrédients…composition…constituants analytiques…analyse garantie…composition analytique, etc…ça c’est pour la formulation des intitulés !!


Le meilleur reste à venir car c’est là qu’il devrait y avoir de la transparence… pas du tout : la plupart des différents nutriments sont exprimés en %.... un seul macronutriment est renseigné de manière stable : le taux de protéines brutes !! toujours en tête de liste car… c’est celui qui a la plus grande concentration… Pour le reste…on « oublie » de mentionner le taux d’hydrates de carbone… ou celui des cendres brutes…. certains mentionnent quelques noms de vitamines et la concentration dans leur produit… d’autres pas… on parle de « traces »… on annonce la contenance de… dans le produit mais sans en indiquer la concentration…. La palme d’or revient à une composition plus que complète… qui dépasse… les 100 % lorsqu’on additionne le tout !! ça laisse rêveur !!


5c1 – Les types d’aliments proposés…


A – Les paillettes ou flocons…

alimentation des koi flocons ou paillettes

On les distribue uniquement en premier âge aux jeunes koï qui ne sont pas encore capables d’avaler des pellets. Leur composition est similaire à celle des granulés…seul diffère le mode de fabrication : à partir de la pâte préparée avec les ingrédients nécessaires, on fait sécher celle-ci en fines couches sur un tambour rotatif chauffant, des petits couteaux viennent casser le film sec pour obtenir le produit fini. Ces flocons restent un certain temps à la surface de l’eau mais se désagrègent assez rapidement et finissent par couler. Attention à la pollution du bassin si les distributions sont trop généreuses !!


B – Bâtonnets ou sticks…

alimentation des koi batonnets ou sticks

Les sticks pour poissons s’achètent dans les animaleries non spécialisées…à prix d’or, car ceux-ci sont composés d’un faible taux de protéines (moins de 30 % en général)… les autres nutriments suivent le mouvement… Ils sont vendus au litre… et non au kilo…logique !! Autrement dit, vous achetez un gros volume … d’air et un aliment médiocre… On vous les présente en trois couleurs : fraise, pistache et vanille… Redevenons sérieux : ce type d’aliment n’a (plus) rien à faire dans nos bassins : très cher contrairement aux apparences, remplis de colorants inutiles (que j’espère « alimentaires ») et très pauvre point de vue nutritif. C’est un aliment « d’un autre temps » à fuir rapidement et passer à la distribution de pellets !!


C – Comprimés…

alimentation des koi comprimés

Les comprimés sont utilisés pour nourrir les koï juvéniles. Ils sont toujours coulants et ont l’avantage de permettre aux alevins de se nourrir à leur rythme… évidemment en maintenant ceux-ci entre eux ! La composition est similaires aux granulés, c’est juste la taille et la forme qui diffèrent. Ils sont peu polluants si bien utilisés… car s’il en reste, l’aliment va se décomposer lentement… mais finira par polluer. L’intérêt de ces comprimés est surtout de pouvoir présenter des nutriments spécifiques tels : la spiruline, de l’ail, des algues, … en forte concentration. Ils sont d’un usage plus spécifique que présentés en nourriture quotidienne.


D – Les pellets ou granulés…

alimentation des koi pellets ou granulés

Les pellets sont la meilleure innovation dans le domaine des nourritures pour poissons de bassins. On les trouve en plusieurs granulométries de la taille de 2 mm pour les jeunes poissons jusqu’à du 9 mm pour les plus grands (généralement 3 et 6 mm). Leur composition se décline à l’infini car on peut mettre les ingrédients qu’on veut dans la pâte servant à leur fabrication !

Les pellets sont fabriqués grâce à un procédé appelé : extrusion. Cette technique consiste à faire cuire la pâte grâce à une forte pression de vapeur d’eau. Celle-ci va passer dans une presse qui lui donnera sa forme définitive désirée. En sortie de presse, on provoque une chute brutale de la pression et l’eau contenue dans l’amidon se vaporise en entrainant ainsi son expansion. La pression employée déterminera la densité des granulés et les rendra ainsi « flottants » ou « coulants ». Il semblerait que cette méthode d’extrusion améliore la digestibilité des aliments. Il y a un « hic » malgré tout… Il est difficile d’évaluer l’impact réel de ce procédé sur la conservation ou la destruction des vitamines utilisées dans la préparation…C’est la raison pour laquelle, les quantités incorporées le sont souvent de manière… généreuse ! On évalue ces pertes aux environs de 15%... mais sans certitudes !!


5c2 – Évaluer la quantité de nourriture à distribuer…


Évaluer ne veut pas dire qu’il faut calculer scientifiquement les quantités à distribuer mais… d’estimer les doses journalières. Il ne faut pas perdre de vue que…. ce n’est pas tout de faire les distributions recommandées sans tenir compte de l’élément essentiel dont dépendent celles-ci : les capacités de la filtration bio à gérer cette nourriture !! Donc, en été lors des grands nourrissages avec alimentation plus riche, il faut impérativement tenir à l’œil (par des tests gouttes) s’il n’y a pas une montée d’ammoniac ou de nitrites qui se pointent à l’horizon !! Dans tel cas, il faudra s’adapter et trouver des solutions rapides pour que les poissons ne nagent pas dans du poison !!


Un point essentiel à ne pas oublier : les quantités de nourriture calculées en fonction de la taille et du poids des koï sont applicables à la saison chaude… et pas quand l’eau est à 8°C !! (tableau plus bas - Rapport quantité/température)


alimentation des koi tableau apport journalier en nourriture

Ce tableau réalisé par koï prestige permet de concrétiser les besoins journaliers des koï. A noter que j’ai un petit doute sur le poids d’un poisson de 10 cm, mais ce n’est qu’un détail ! Il est bien fait et surtout pratique… ne perdons pas de vue que ce sont des données « standards » et approximatives : par exemple, une koï de 50 cm pèsera environ 2,160 kg…. il y aura déjà des différences entre mâles et femelles…pour une taille identique !!


L’analyse du tableau nous permet de déduire ou constater plusieurs informations importantes :


A – Les besoins alimentaires diminuent en fonction de l’âge des poissons :

ceux-ci devront être de 5% étant jeunes…pour 1,5 % à l’âge adulte. C’est logique : le poisson en croissance a des besoins plus importants qu’un adulte qui mange uniquement pour se maintenir en vie…. le koïkeeper devra en tenir compte…et aussi…on ne donne pas de la growth en grosses quantités à des poissons adultes…tout comme on ne nourrit pas les « ado » avec une nourriture basique Chaque âge doit recevoir une alimentation adaptée !


B – Une koï de 40 cm pèse environ 1200 gr….20 cm en plus, le poids est triplé… les rations journalières passent de 23 à 56 gr!! Ceci afin d’attirer l’attention que les quantités à distribuer peuvent devenir importantes et nécessitent un certain budget… il faut aussi y penser quand on se rend acquéreur de nos amis karashigoï ! Il vaut mieux en avoir moins et leur offrir une alimentation de qualité que de donner des aliments non adaptés ! Merci pour elles !


C – Dans le même ordre d’idée qu’au B…prenons un exemple concret : vous possédez un bassin de 20 m3 avec 15 koï… ce qui reste raisonnable… 10 de 50 cm et 5 de 70 cm. Il faudra consacrer : (10 x 43) + ( 5 x 89) = 1025 gr… d’aliment distribué par jour un mois d’été, en un mois : 26 x 1025 gr = 26,650 kg en comptant un jour plus light par semaine avec de la nourriture genre fruits, légumes. Ne perdons pas cette information importante de vue !!


5c3 – Distributions journalières…


alimentation des koi une koi qui crie j'ai faim

Et oui !! Nous avons bien affaire à une koï en bonne santé : en été, vous pouvez vider votre boîte de nourriture en une journée car elles demandent en permanence…. c’est normal, nous en avons déjà parlé, c’est le système digestif de ces poissons qui veut çà : pas de stockage donc pas vraiment de sensation de satiété non plus ! donc, il ne faut pas les écouter… et utiliser une stratégie… raisonnable pour leur fournir ce dont elles ont besoin… sans nourrir la filtration qui ne demande pas ça du tout !

Des pistes pour y parvenir…


A – Les rations en été : vous pesez la ration journalière nécessaire, vous trouvez le récipient ad hoc qui servira de doseur… et ainsi, vous êtes certains de ne pas dépasser… Rappel : il est toujours préférable de donner moins…que trop !! C’est aussi, rappelons-le, la capacité de votre filtre qui déterminera les rations à distribuer ainsi que la qualité des protéines de l’aliment… et pas les bouches largement ouvertes qui vous accueillent lorsque vous allez près de votre bassin !!


B – Les rations durant les autres saisons : celles-ci devront être adaptées – ainsi que le type d’alimentation – en fonction des températures et de l’impact de celles-ci sur l’appétit des poissons.

Là, on est plus dans l’optique : « écoutez vos poissons mais… restez maître de la situation… » Les abus sont plus préjudiciables que l’inverse !!


C – Distributions journalières mode d’emploi : il faut, pour cela, se rendre compte comment fonctionne le système digestif des koï !! Voici… à 5°,une koï mettra 24 h pour digérer (un aliment digestible toujours, pas une nourriture d’été !)… à 10° : 12 H…à 15° : 6H… à 20° : 3 à 4 H… Sachant cela, il faudra faire des distributions « logiques !! »


Concrètement…


- En-dessous de 5° : ne pas nourrir les koï !! Les animaux étant en léthargie, leur système digestif aussi… et ce serait préjudiciable de les alimenter pour leur santé !!


- De 6° à 10° : nourrissez vos poissons lorsqu’ils sont demandeurs, une seule fois par jour… avec du wheat germ, 50/50 flottant et coulant ( sinking) … de préférence au moment le plus chaud de la journée…je sais tout le monde n’est pas pensionné ! mais ne pas nourrir le matin très tôt…les poissons ont besoin de temps au réveil pour que leur organisme soit optimal…et les basses températures de la nuit ne permettent pas d’être au top très tôt !


Une remarque cependant : Il y a encore beaucoup de passionnés qui agissent « comme on fait… depuis toujours » Ils arrêtent de nourrir quand la température de l’eau est à 10°…voir 12° !! Pauvres poissons !! En agissant de la sorte, vous allez arrêter leur alimentation … au moment où ils en ont le plus besoin : ce n’est pas parce qu’ils vivent au ralenti…qu’ils arrêtent de vivre…. les koï ne sont pas programmés pour « hiberner » !! Donc, ils ont toujours des besoins de nourriture et les 3 larves d’insectes qui vont tomber dans votre bassin ne suffiront pas à alimenter leurs besoins !!

Un poisson sans alimentation en hiver, c’est un poisson qui va devoir puiser dans ses réserves, ce qui va ainsi fragiliser son immunité et au printemps, vous le retrouverez malingre… malade… ou mort pour les plus fragiles !!


J’espère avoir bien fait passer le message !! Certains disent aussi : « moi, les miens, ils ne veulent pas manger en hiver… » c’est normal à partir du moment où vous avez arrêté de les nourrir, leur système digestif se met en veille et dont plus d’appétit… raison pour laquelle il faut nourrir peu mais de manière régulière… et arrêter uniquement lorsque la température de l’eau avoisine les 6°C.


- De 10° à 15° : les poissons sortent de leur état un peu léthargique, l l’appétit est revenu…donc il faudra nourrir plus : 2 à 3 x par jour, toujours des quantités absorbées en 3 minutes..si ce n’est pas le cas, il faut adapter les rations et…surveiller l’habitude des poissons car c’est aussi durant cette période qu’ils peuvent être fragilisés et subir des attaques parasitaires. Un poisson qui ne mange pas = un poisson qui a des problèmes ! Aliments conseillés : wheat -germ flottant mélangé avec de la all season, de la nourriture contenant du propolis et de la growth vers 14° en quantité raisonnable dans le mélange !!


- De 15° à 20° : nous entrons dans la meilleure période pour nourrir. On arrête le wheat- germ… mais on peut en laisser si les nourritures d’été sont très protéinées (49% par exemple…toujours essayer de rester vers 40% maximum) après mélange. Aliments conseillés : la growth, la color, balance, un peu de propolis dans le mélange, des aliments contenant des probiotiques, de l’ail, spiruline sont à privilégier.

Nous sommes dans une période où la digestibilité est bonne et rapide…donc on peut donner différentes préparations… regarder sur les emballages les températures conseillées… c’est encore mieux ! Distributions : minimum 6 fois par jour jusque… en fonction du nombre de poissons… toujours de petites rations mais souvent. L’idéal en cette saison : le distributeur automatique… bien réglé, faire des essais auparavant pour éviter une catastrophe-(pollution).


- Au-delà de 20 ° : comme la période précédente et distribuer des cocons de vers à soie lyophilisés, des gammares et des vers de farine (vivant ou séchés)… très protéinés… ce sont les « boubounes » préférées des koï ( en aliments secs) !


- Au-delà de 25° : périodes assez rares sauf dans le Midi… il est préférable de ralentir les distributions car le système digestif pourrait être perturbé… c’est le bon moment pour donner un peu plus d’aliments genre fruits et légumes…beaucoup plus digestes que les pellets.


5c4 – Conservation des pellets…


Il est important de s’accorder un moment pour attirer l’attention sur la manière de conserver les granulés dans les meilleures conditions ! En effet, la qualité des aliments peut s’en trouver rapidement altérée si celles-ci sont médiocres !!


alimentation des koi type de contenant de la nourriture

Règle numéro 1 : pas de conservation des aliments dans un seau translucide…. mais bien dans un seau opaque. La lumière a une incidence certaine sur la détérioration des capacités des nutriments et en particuliers sur les vitamines…donc, seau opaque, fermé hermétiquement et conservé dans un local sec où il ne gèle pas.


Règle numéro 2 : ne jamais laisser un seau de nourriture au soleil… la conséquence sera rapide : apparition de fines gouttelettes dans le seau, c’est l’humidité contenue dans le produit qui s’échappe et de nouveau…perte de qualité de celui-ci.


Règle numéro 3 : Ne pas laisser le seau à la pluie… même hermétique, il ne faut pas minimiser les capacités d’infiltration de l’eau et risquer d’en ajouter aux aliments,ce qui aurai comme conséquence l’altération du produit avec risque de pourrissement…dans tel cas, il faudra JETER la nourriture !!


Règle numéro 4 : toujours bien refermer le couvercle… sinon le seau sera rapidement vidé !! chats, chiens, oiseaux, etc… se feront un plaisir de dévorer le contenu !!

alimentation des koi boite hermétique

Encore un conseil pratique… Lorsque vous entamez un sac de 10 ou 15 kg… il faut répartir les aliments dans 2 récipients hermétiques : placer une partie dans le seau opaque pour une consommation quotidienne… et placer le reste dans une boite de rangement noire et bien fermée…pour ranger le reste du sac… Ainsi, vous ouvrirez celle-ci uniquement pour remplir votre seau de distribution. Ceci évitera les échanges trop fréquents entre l’air et les pellets ! et éviterez leur oxydation.

Petit plus… coller l’étiquette de la composition du sac sur la boite de rangement…


5c5 – Catégories de pellets par rapport aux saisons…


Il est essentiel de respecter les exigences en alimentation par rapport aux saisons…. au risque de provoquer de graves problèmes de santé aux poissons, surtout au niveau de la digestion. C’est la raison pour laquelle il faut s’informer via les étiquettes informatives des produits.


Pour le dire simplement : donner de la nourriture d’hiver en été n’aura pas de conséquences…. mais l’inverse : OUI !! Les koï étant hétérothermes, leurs capacités de digestion sont réduites quand l’eau se refroidit ( l’activité enzymatique est réduite) et les temps de digestion sont allongés (24 H vers 5°C !!)… ce qui veut dire que si les aliments ne sont pas très digestes, ceux-ci risquent de rester coincés dans l’intestin, occlusion intestinale… pourrissement de ceux-ci pouvant entrainer la mort !


Pour simplifier la compréhension : je ferai un classement des appellations de nourritures spécialisées en plaçant au départ celles qui peuvent être distribuées à basses températures… et en dernier celles à privilégier avec des températures élevées. j’indiquerai aussi les différentes appellations qui peuvent changer en fonction des marques….


alimentation des koi tableau rapport quantité de nourriture et température

Tableau en complément du chapitre 5c2 permettant de mieux apprécier les quantités d’aliments à distribuer en tenant compte de la température de l’eau…. et toujours en respectant les nourritures adaptées en fonction des saisons !!

Exemple de lecture : à 15°C, il faut donner 60 % de la ration distribuée à 20°C…


A – 6°C à 8° C : donner uniquement des nourritures à base de germe de blé, rapidement assimilées et digérées. L’idéal étant d’en distribuer en 50% de coulant (sinking) / flottant … Certaines marques vendent même les deux dans un seul conditionnement ! Appellation : WHEAT-GERM


B – 8°C à 10°C : plusieurs appellations pour des produits similaires, souvent : ALL SEASON(S) ou MULTI SAISON … comme les noms l’indiquent…peuvent être distribués à partir de 8°C… et pendant toute la saison, PROPOLIS (renforce l’immunité).


C – à partir de 10°C : on garde les précédentes… on peut commencer à mélanger 50/50 avec de la GROWTH ou GROWER (pour la croissance), BALANCE ( alimentation quotidienne) , MALAMIX, COLOR (pour accentuer les couleurs), SPIRULINA (couleurs) STAPLE (nourriture basique). NB : il est évident que je cite plusieurs possibilités… mais qu’il faut faire un choix parmi celles-ci !


D – à partir de 15°C : on arrête le wheat-germ et on peut donner les nourritures citées en C pures… et les mélanger, c’est mieux ! On peut aussi utiliser : SPIRULINACHLORELLA, des MIX (composés de plusieurs sortes dans un seul emballage-pratique lorsqu’on n’a pas beaucoup de koï) .


E – à partir de 20° C : les C & D… auxquels on peut rajouter des distributions de SILK (vers à soie), GAMMARUS (gammares), GRILLONS et VERS DE FARINE…sous formes de friandises, les pellets continuant de constituer la base principale des rations. Éviter de donner ces insectes déshydratés à des températures plus basses car elles sont très riches en protéines et difficiles à digérer !


Remarques :

- Vous trouverez aussi des appellations telles : BOOST, EXCELLENT, SELECT, etc… à réserver à des températures avoisinant les 20 °C…


- Une gamme particulière qui apparait chez certains fabricants : FRIEND… aliment présentant un bon rapport qualité/prix mais c’est vraiment un aliment très basique, pas recommandé si vous voulez optimiser la croissance de vos koï ou l’amélioration de leurs couleurs, etc…


- Si les nourritures sur lesquelles vous avez jeté votre dévolu contiennent des probiotiques et des prébiotiques… c’est un + pour la santé de vos poissons !


5c6 – L’alimentation…et la filtration…


La filtration biologique du bassin est liée pour le meilleur et pour le pire… avec l’alimentation fournie aux poissons et la qualité de ceux-ci !!


Si celle-ci est de mauvaise qualité, la filtration va devoir travailler en conséquence…et si elle est sous-dimensionnée et qu’elle n’arrive pas à jouer son rôle d’épurateur…c’est la catastrophe assurée dans le bassin !


En partant de cette réflexion, nous allons « développer » pour acquérir les meilleures attitudes…pour obtenir des résultats concrets !!


alimentation des koi photo d'un homme qui nourrit ses koi
Magnifique photo d’Alain Vidal !! Rien que pour le plaisir !!

Pour que tout se passe bien…comme sur cette photo, il y a des règles à respecter, voyons cela ensemble !!


Règle 1 : Il faut tenir en compte que la qualité de l’aliment et sa composition seront déterminantes pour le bon fonctionnement de la filtration…. certaines nourritures polluent plus que d’autres…et solliciteront fortement la filtration.


Exemple : un aliment comprenant un pourcentage très élevé de protéines nécessitera une adaptation de la filtration en conséquence si on ne veut pas faire vivre les poissons dans un bourbier à nitrites et ammoniaque !


Règle 2 : Il faut respecter les quantités que les poissons pourront assimiler lors des nourrissages et préférer les rations plus petites avec un nombre de distributions plus élevé !! Les koï ayant la réputation d’être gourmandes, il ne faut pas se fier à ce qu’elles peuvent ingurgiter… car elles goberont tout ce qu’on leur propose MAIS toute la nourriture ne pourra pas être traitée correctement par l’organisme car les capacités digestives de ces poissons ne le permettent pas ! L’excédent retournera directement au bassin sous formes de fèces très chargées qui mettront fortement la filtration à mal.


Règle 3 : Nourrir souvent mais peu ! Si les rations sont adaptées aux capacités de digestion des nishikigoï, les déchets, après transformations, seront moindres et la filtration sera moins sollicitée. Celle-ci sera plus fonctionnelle si elle doit traiter moins de matières de manière régulière…. que de grandes quantités moins souvent !


Retenons…


-Nourrir souvent mais avec de petites quantités.

-En été, toujours avoir un regard sur deux paramètres importants de l’eau : nitrites et ammoniaque.

-Si la filtration biologique ne suit pas…il faut diminuer les rations de nourriture…et l’améliorer !!

-Pour pouvoir nourrir les koï correctement, la filtration doit être de dimension adaptée !!



5c7 – Le prix de la nourriture…


Nous arrivons au sujet sensible, le nerf de la guerre : LE PRIX qu’il faut débourser pour avoir une nourriture de qualité. C’est important d’en parler car… si vous avez un petit bassin avec 5 koï, j’ai envie de dire que ce n’est pas très préoccupant… mais tout le monde sait, qu’un koïkeeper qui se respecte…va rarement en rester là !! … et plus la famille va s’agrandir… plus les quantités de nourritures vont devenir impressionnantes… et onéreuses ! Et oui, notre passion a un coût et le budget « alimentation » doit être géré « en bon père de famille »…. car il faut allier : qualité et coût de revient !!


alimentation des koi photo d'un bassin de jardin

« Aïe…aïe…aïe…. c’est maintenant que tout se joue ! J’espère que les nouvelles ne seront pas trop mauvaises !!... Si je peux donner mon avis…. je préfère de la bonne nourriture en plus petites quantités que l’inverse ! Il faut penser ainsi pour notre santé, celle de la filtration, etc… bon j’en remets une couche car j’ai toujours peur de ne pas avoir été entendue !! » signé : 🐟


Une première remarque, importante, est qu’il ne faut pas se fier sur le seul critère « prix ». S’il est élevé, cela ne veut pas dire automatiquement…que c’est bon !!


Ce qu’il faut regarder en premier c’est… la composition du produit ! Elle seule vous permettra d’estimer si la nourriture correspond aux besoins de vos poissons ! Ensuite, rechercher le prix le plus favorable pour vous permettre de faire votre achat.


Dans un souci de transparence, je tiendrai en compte le prix au kg sur base d’un sac de 10 à 15 kg.

Le prix au kilo peut donner des vertiges…. on part d’un peu moins de 5 € le kg… à plus de 15 € le kg…


alimentation des koi photo différence de taille de la nourriture

Le prix des aliments varie également très fort en fonction des composants de ceux-ci et des spécificités auxquels on les destine : pour les différentes saisons, accentuer les couleurs, la croissance forte, le développement du système immunitaire, présence de probiotiques, propolis, etc….


Si on tient compte de tout…. je dirais que LA MOYENNE vers laquelle je pencherais serait de…. 7,5 € le kilo à 9 € pour une alimentation de qualité « actuellement »…en tenant compte de l’augmentation des prix…du fait que certaines nourritures seront plus chers …ou moins chers…. c’est une moyenne…et ça n’engage que moi !!


Voici plus en détails…. toujours le référent « au kilo »…


FRIEND : environ 5 €… nourriture très basique et économiquece n’est pas moi qui le dit, c’est ainsi qu’on vous la présente…

STAPLE : de 6,95 € à 9 €… nourriture de base.

GROWTH : de 6,5 € à 15 €… aliments pour une forte croissance.

COLOR : 6,65 € à 16,50 € ! … il est vrai que certains l’appellent « gold » pour accentuer les couleurs.

ALL SEASONS ou MULTI SEASON : 8,60 € à 18,6 €… prévues pour toutes saisons à partir de 8°C.

SPIRULINA : de 6 € à 11,30 €… pour faire ressortir les couleurs… et bien plus de qualités !

WEATH-GERM : de 5,71 € à 11,33 €… alimentation d’hiver.

PROBIOTIQUES : de 6,42 € à 19 €… contribuent à une meilleure immunité.

PROPOLIS : 12€ à 14 €… reconnu comme antibiotique naturel.


Juste un petit mot sur les aliments à distribuer uniquement en période estivale :


Ce sont les cocons de vers à soie, gammares, vers de farine & grillons… si vous les trouvez en vrac, n’hésitez pas !! … vers 9 € le kilo. Dans les marques, les prix s’emballent… vendus en général au « litre » pour la modique somme d’environ 10 € le litre, ce qui fait environ…350 gr !!


6 – Quiz : affirmations concernant la nourriture….


Ce Quiz a fait l'objet d'un article à part sur ce site, n'hésitez pas à le consulter et à y jouer !


07 – CONCLUSIONS


Nous arrivons à la fin de ce dossier que j’ai voulu le plus complet possible sur l’alimentation des koï. C’est donc le moment de tirer quelques conclusions et aussi de synthétiser un peu afin d’avoir les idées claires sur ce qu’il faut garder en tête lors de l’achat de nourritures pour nos hôtes.


alimentation des koi dessin humour 2

Mon objectif principal aura été, tout au long de ce travail, d’aider les passionnés dans leurs choix de nourritures en fonction des saisons, de la qualité et de la diversité de celles-ci…pour ne pas tomber dans le piège… du superficiel : un bel emballage et un prix semblant attractif…aller à l’essentiel : fournir à nos poissons une nourriture de qualité à un prix raisonnable !!

Je tiens à faire remarquer, ce n’est certainement pas passé inaperçu, que je n’ai cité aucunes marques… si, une, car pas moyen de faire autrement… C’est voulu : mon objectif est d’apporter des pistes aux koïkeeper dans leurs choix… pas de dénigrer qui que ce soit… je ne me le permettrais pas !! Je tiens aussi à souligner que, si nous avons des nourritures de mieux en mieux adaptées aux besoins de nos poissons sur le marché, c’est grâce à l’attention toujours innovatrice des marques soucieuses de proposer des aliments de qualité… concurrence oblige… à nous de rester objectifs dans nos choix !


GLOBALEMENT, QUE FAUT-IL RETENIR CONCERNANT CE SUJET CAPITAL ?


– NE JAMAIS PERDRE DE VUE…


1-La qualité de l’alimentation de nos nishikigoÏ… est capitale pour leur santé… et celle du bassin en général. Il faut adapter celle-ci et respecter certains paramètres pour arriver à un bon équilibre : tenir compte de la température de l’eau et des rations en rapport, l’âge des poissons, leurs besoins spécifiques,…et la qualité des produits que nous leur distribuons : que ce soient des aliments préparés ou de la nourriture « fraiche »… attention aux pesticides, au vivant pouvant amener des pathogènes, aux aliments aux prix trop attractifs…souvent un mauvais calcul !! Une nourriture saine = des poissons en forme … et un aliment peu équilibré = carences et pollution du bassin !


2-Pour acheter des pellets adaptés, de qualité…et bien les utiliser…vérifions :

-leur date de péremption

-la granulométrie… penser aux poissons plus jeunes !

-environ 35% de protéines brutes et maximum 40 % pour les koï en croissance.

-les lipides : 4 à 8 % pour les adultes…8 à 12% pour les juvéniles et « ados ».

-les glucides : entre 30% et 40% maximum !

-acheter des aliments en fonction de la température des saisons…. les koï sont hétérothermes…

-adapter les rations en fonction de l’âge … de la population du bassin : 5% du poids du poisson jusque 20 cm…3% entre 20 et 40 cm…2% entre 40 cm et 60 cm…1,5% pour + de 60 cm.

-calculer les quantités journalières à distribuer… pas trop = pollution….pas assez = carences et mauvais développement. Le mieux : petites rations mais souvent plutôt que l’inverse !!

-toujours des aliments de qualité : pas de protéines de qualité médiocre (poudre d’os, carcasse de poulet. ailes, etc) mais des protéines « nobles » (chair de poisson, farines de poisson, krill,etc)… c’est plus cher… mais nettement meilleur : et beaucoup moins de déchets à traiter par la filtration !

-privilégiez ceux où il y a : farine & huile de poisson blanc, krill, crevettes, chair de moules, farine d’insectes, germes de blé (et farine), algues ail, propolis, spiruline, poivrons, paprika, astaxanthine, carotène, aloë vera, huiles végétales, levure, probiotiques, prébiotiques, argile de montmorillonite, taux de cendres brutes élevé (10% environ), vitamines et oligo-éléments en suffisance.

-respecter les rythmes de distribution en fonction de la température… pas donner en-dessous de 5°,1x/jour…de 6 à 10°… 2 à 3x ..de 10 à 15° et 6 fois minimum entre 16 et 20°… si plus chaud : pas augmenter les distributions ! … afin de respecter le temps de digestibilité.

-faire 2 cures « d’alvityl defense », ail et argile mélangés aux pellets au printemps et en automne.


3-Distribuer des compléments alimentaires frais… de temps en temps !!

Mais ne tombez pas dans le piège : ces aliments doivent rester des compléments à l’alimentation principale !! Vous pouvez en donner quelquefois ( fruits & légumes) et….. un jeûne une fois par semaine est conseillé (en pellets)… l’occasion de donner des snacks rafraichissants… enfin, on se comprend !

alimentation des koi dessin humour 3

4-Ne JAMAIS distribuer des aliments douteux ! (pellets mal conservés ou nourriture fraiche passée… Vous risqueriez de regretter l’économie espérée !!


5-Je terminerai par deux réflexions… très personnelles… à chacun de lui accorder de l’importance… ou de faire comme il a envie !!...


A - Il faut apprendre à « écouter » ses poissons, les observer, essayer de comprendre pourquoi ils agissent d’une manière plutôt que d’une autre… Un bassin et ses occupants peuvent être très différents d’un autre… Par exemple, en hiver, certains poissons peuvent aller jusqu’à se coucher dans le fond pour économiser leur énergie, d’autres ne le font pas… il n’y a pas de règles internationales du comportement… donc… ce qui peut paraitre anormal à certains… est possible chez d’autres !


B – ‘’Un gros poisson n’est pas forcément vieux… et un vieux poisson n’est pas forcément gros’’… auteur anonyme…

Je n’ai pas choisi cette maxime au hasard…mais bien pour attirer l’attention sur l’intérêt de ma réflexion : la croissance d’un poisson dépend de quatre paramètres principaux :


-La chaleur : un poisson ne prendra du volume que durant la période la plus chaude de l’année… à partir de 18 ° C environ…. ce qui veut dire qu’à ce sujet, nous ne sommes pas tous égaux : ceux qui habitent dans le Midi pourront avoir une croissance supérieure à ceux qui habitent en Alsace (par exemple) !!.


-La nourriture : nourrir ne doit pas rimer avec forcir !!

Il faut respecter une croissance la plus naturelle possible pour que le poisson se développe correctement, à son rythme. Je vois parfois des messages de détresse genre : « mon poisson de 45 cm, de bonne hérédité, est en train de perdre sa couleur rouge !! » Ou… « mon poisson devient obèse, je ne comprends pas pourquoi »….

J’ai quand-même une petite idée… Beaucoup sont impatients de voir leurs poissons… grands et gros en un temps record !! Je ne pense pas que ce soit une bonne idée : il ne faut pas aller à l’encontre de la nature et vouloir la bousculer en espérant obtenir des résultats … naturels !!

Il est effectivement possible, grâce aux techniques de filtration poussées dont on dispose, les nourritures avec 52% de protéines brutes, les distributions effrénées d’aliments très nutritifs grâce aux distributeurs…d’arriver à une croissance annuelle exceptionnelle de plus de 20 cm!!

Mais… est-ce bien raisonnable de vouloir jouer à qui a la plus grande ?

Pense-t-on à l’effort que l’organisme du poisson doit effectuer pour arriver à de tels résultats ?

Je ne suis pas convaincu qu’en agissant ainsi, on permet à nos hôtes d’évoluer à un rythme normal sans influer négativement sur leur santé… Alors, si vous voulez que vos poissons gardent des couleurs attrayantes et développent un beau body… il faut être patients et laisser du temps au temps pour ne pas altérer la santé de nos koï. Je sais que c’est ce qu’on désire tous : avoir de beaux poissons en bonne santé !


-L’oxygénation : c’est un paramètre important… le brassage de l’eau… qui n’est pas toujours pris en considération par certains passionnés ! Et pourtant… Il est indispensable de garder un niveau adéquat d’oxygénation dans un bassin car il assure la croissance, favorise l’hygiène (eau stagnante très mauvaise question « bactéries anaérobies ») et …. l’appétit ! Un bassin mal aéré verra des poissons piper l’air en surface, être stressés et en souffrance… avec une autre préoccupation que de s’alimenter… donc, il faut être attentif à cela et ne pas oublier que les besoins en oxygène augmentent avec la taille des poissons !! N’attendez pas que ceux-ci présentent des symptômes d’épuisement de l’oxygène pour intervenir… pensez à renforcer celui-ci quand la température du bassin est élevée en été… de plus les bactéries de votre filtration, grandes consommatrices d’oxygène, ne s’en porteront que mieux !


-L’espace : et oui… cela va de soi…bien que…beaucoup ne veulent pas admettre qu’un bassin à koï n’est pas un remake de « ha ! qu’est-ce qu’on est serré au fond de cette boite ! » !! Pour se muscler, entretenir sa santé, la koï a besoin d’espace pour évoluer !!


« Voilà, c’est fini » dirait Jean-Louis Aubert…

J’ai certainement oublié quelque chose, mais… ah oui !!

Les beaux jours reviennent…

je vous souhaite à toutes et tous beaucoup de plaisir et de bonheur avec vos pensionnaires !!


A bientôt… Michel Dardenne – mars 2022

Bassin A à Z le tour de France de vos bassins



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