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Koï en - dessous de 4° = DANGER

Dernière mise à jour : 7 févr.


Bonjour à toutes et tous !!


Certains seront interpellés par ce titre en se demandant pourquoi une telle affirmation ? !

La raison est très simple : chaque hiver, Stéphane et moi , sommes interpellés par le nombre de cas rencontrés en sillonnant les groupes : « j’ai un koï qui est couché dans le fond de mon bassin… j’ai cru qu’il était mort mais quand j’ai voulu le retirer, il s’est échappé de l’épuisette et est reparti rejoindre les autres ! Que dois-je faire et pourquoi est-il ainsi ? ! »


Et bien, nous nous sommes dit : « encore un qui l’a échappé belle !... » et oui, nous sommes convaincus que, chaque année, beaucoup de poissons retrouvés dans cet état sont sortis beaucoup trop vite de leur bassin car leurs propriétaires, en pensant bien faire, les ont retirés pour abréger leurs souffrances et ne pas contaminer les autres… sans trop savoir pourquoi leurs poissons étaient dans cet état !!


Nous avons cherché des renseignements à ce sujet chez notre ami Google et ses compères et…. surprise…. pas vraiment d’informations sur le sujet !!

C’est ce qui nous amène aujourd’hui à développer celui-ci car cela peut être utile pour tous ceux qui possèdent des koï et qui peuvent un jour être confrontés au même…. phénomène !!




Je vais vous raconter…. brièvement, comme d’habitude… comment j’ai personnellement été confronté à ce phénomène pour la première fois…. Il y a quelques années, un de mes amis m’a demandé d’accueillir de jeunes koï (nisaï & tosaï) qu’il avait eu l’opportunité d’acheter.


Son bassin n’étant pas terminé, il ne pouvait pas les introduire dans celui-ci, et pour quelques temps encore avant que les paramètres de son eau ne soient corrects ! J’ai donc réservé un bassin de 6 m3 à cet effet pour accueillir la trentaine de koï arrivés en droite ligne du Japon via un grossiste. Nous étions début mai…donc un bon moment - du moins je pensais - pour introduire de nouveaux poissons sans risquer de les mettre dans des eaux encore trop froides…. Erreur ! Cette année-là, chance avec moi…. La météo avait décidé de faire mentir les saints de glaces !! Mamert, Pancrace et

Servais…ont dû se rhabiller vite fait car nous avons connus des gelées nocturnes jusqu’au 20 mai !!


J’habite en Belgique…petite précision… ce qui n’était pas du tout prévu au programme ! Résultat des courses : des nuits de gel, des journées ensoleillées…et des températures de l’eau qui fluctuent énormément !! Tout ce que les koï n’aiment pas : les écarts de températures !!


Heureusement qu’il y avait quand-même 6 m3 mais ça n’a pas suffi à permettre à ces nouveaux arrivants de s’acclimater dans les meilleures conditions !

Un… pas beau matin… je constate qu’une partie des koïs se couche dans le fond !! Affolé, j’appelle mon ami qui déboule avec son microscope… frottis et résultats : rien !!


bannière Aqua Rev https://aquarev.eu/


Donc cet état était uniquement dû aux températures trop basses que nos nouveaux compagnons n’ont pas supportées… rêvant certainement à leurs serres chauffées du pays du levant ! Après la panique, il fallait bien se résoudre à comprendre que cette attitude était la conséquence des températures trop basses du bassin !


L’histoire s’est presque bien terminée : beaucoup ont tenu le coup… mais hélas pas tous ! Pour que cette aventure n’arrive pas aux lecteurs courageux qui lisent ce document, nous allons nous atteler à essayer de comprendre comment agir de la meilleure manière quand nous rencontrons des poissons

en positions délicates lors de la saison froide !!

Intéressons-nous aux conditions climatiques de la plupart des espèces rencontrées dans nos bassins afin de mieux comprendre certains phénomènes observés parmi celles-ci…



à l'aube du koi www.alaubedukoi-raxosira.sitew.fr

Quel seuil de température pour quelle variété de poisson ?


Il est bien évident que la situation des koïkeeper possédant des bassins n’est pas la même, que vous habitiez dans le Midi… ou en Alsace !

Il ne faut pas perdre de vue non plus, que si certaines variétés éprouvent des difficultés avec les périodes froides, d’autres ne supportent pas les fortes chaleurs !!

Voici, pour information, concernant les poissons habituellement rencontrés dans la plupart de nos bassins…


Le poisson rouge ou carassin doré : de 1°C à plus de 30° pour une courte période (max. 35°)

Les notropis supportent les mêmes conditions que les poissons rouges.

Les esturgeons et les ides apprécieront des valeurs comprises entre 4°C et 20°C… donc à éviter dans les régions avec températures élevées !!

Les tanches préfèrent les eaux aux températures se situant entre 4°C et 24°C…

Les koï ainsi que les gambusies se sentiront mieux dans de eaux entre 4°C et 30°C… un peu plus pour de courtes durées !!

‘’Bon, alors, tu expliques enfin pourquoi on n’aime pas vraiment l’hiver ? ‘’

‘’On y arrive…. pas d’impatience !!’’



Comprendre… analyser… déduire… pour agir !!


Pour comprendre un phénomène, il faut d’abord partir de la base et un petit rappel va nous amener à comprendre ce qui se passe dans nos bassins l’hiver.


1 - Nombreux sont ceux qui confondent les koï de nos bassins avec des carpes indigènes…. c’est une erreur monumentale !! Un peu comme croire qu’un chien de race peut vivre dans les mêmes conditions qu’un loup !!

Les carpes rustiques et les koï européens nés chez nous sont beaucoup plus résistants au froid que les koï sélectionnés en provenance du Japon : pour différentes raisons :


- ils font partie de sélections de plus en plus sévères, ce qui les fragilise.

- le changement de biotope, qualité d’eau, alimentation et climat diffèrent.


Il faut toujours garder à l’esprit…. les koï supportent très mal les variations de températures rapides… plus encore que les températures basses elles mêmes !!


Donc, quand ils arrivent en Europe… ils quittent les grands mudpond où les variations de températures sont plus progressives que dans nos bassins, vu leurs dimensions… suivi d’un séjour avant le grand voyage en serres chauffées de 8° à 15° et même parfois plus… pour plonger dans nos bassins ayant souvent une faible inertie ( qui possède un bassin à koï de plus de 100 m3 chez nous ?) après une acclimatation en accéléré chez les pros…et ça,


c’est pour les meilleures conditions… je ne parle pas de ceux qui n’ont pas cette chance (via des filières… plus courtes dirons-nous) et ils atterrissent dans nos bassins…. Il faut avouer que dans de telles conditions, il faut avoir une sacrée santé !!





2 - Les koï sont des poissons poïkilothermes… ou hétérothermes… car leur température corporelle varie en fonction de la température de l’eau dans laquelle ils évoluent. C’est ce qui explique qu’en été, nos pensionnaires sont surexcités… et qu’en hiver, ils errent un peu comme des zombies pour en arriver, lors de grands froids, à rester immobiles en mode « sardines mais sans la boite » …

Vous connaissez tous cela !!


A ce stade… rien de préoccupant ! Cependant, il arrive que l’un ou l’autre se fasse remarquer d’une autre manière !!




Un matin, après une nuit de gel plus conséquent que les autres nuits, votre koï développe le même symptôme que vous après une nuit bien arrosée vous réveillant avec la sensation d’avoir une enclume au-dessus du crâne…

il titube, nage de manière irraisonnée pour en arriver à adopter une position de travers, couché sur le flanc ou carrément en flottaison libre !!



Le premier réflexe de tout passionné sera… de prendre l’épuisette pour les attraper…et là, surprise, dès qu’on les touche, ils repartent et retournent au fond près des autres en reprenant leur position de travers !!


L’idée de les avoir fait bouger n’est malheureusement pas très bonne car on a ainsi rajouté un stress supplémentaire à des poissons déjà précarisés… mais au moins, on a la preuve qu’ils ne sont pas si agonisant qu’il n’y paraissait !!


Il nous reste à réfléchir à la manière de gérer ce problème… et surtout à comprendre comment cela peut arriver !! Voyons ensemble…





3 – Dans mes recherches pour expliquer le phénomène, je n’ai trouvé qu’une seule information dans le précieux livre que je recommande à tous : ‘’ le spécialiste du koï ‘’.


Le vétérinaire, Maarten Lammens nous dit ceci :

« un problème typiquement hivernal est le balancement des poissons à une température trop basse. Dans la plupart des cas, ce phénomène est dû à un problème de vessie natatoire.

Les poissons semblent morts au fond du bassin (étang pour nous les petits Belges !!) et partent comme une flèche quand on les touche ».

Voilà une piste sérieuse… le phénomène est connu… même si on en parle rarement !! Raison pour laquelle nous allons tenter de trouver des pistes pour solutionner ce problème si nous le rencontrons dans nos bassins !!


bannière Koi d'Azur https://koi-dazur.fr/

Quelle(s) explication(s) apporter au ‘’balancement’’ des koïs en hiver…


Personnellement, je n’ai jamais vu d’autres variétés de poissons avoir cette attitude… ni même une carpe !!

Il faut se rendre à l’évidence que les koï sont plus sensibles aux températures basses de l’eau, bien plus que d’autres et la capacité à endurer la période froide va dépendre des réserves immunitaires que vous allez développer tout au long de l’année … nous verrons comment faire plus loin…


Un poisson qui n’a pas emmagasiné des réserves tout au long des bonnes saisons se sentira fort dépourvu quand…. le froid sera venu… J’espère que La Fontaine ne m’en voudra pas pour ce petit écart !!

Alors, adopter des koï chez nous ne serait pas compatible avec notre climat ?? On ne va pas dire cela… MAIS il faut savoir que lorsqu’on atteint des températures en-dessous de 4°C, nos animaux doivent être sous surveillance car ils sont fragilisés et ne pourront pas continuer de vivre pendant de longues périodes à des températures aussi basses…quoique pensent et affirment certains !


Prévenir vaut mieux que… guérir !! C’est une règle absolue !!


On ne peut pas contrôler les éléments et nous devons composer avec les hivers… certains sont doux, d’autres plus rudes en fonction de l’endroit où on vit et des années…. C’est la raison pour laquelle nous devons conditionner nos koï à affronter ces périodes au mieux… Cela ne veut pas dire qu’il faut commettre un holdup pour payer les frais occasionnés par nos bassins mais que chacun doit avoir les bonnes attitudes pour ne pas avoir de mauvaises surprises dès l’arrivée de l’hiver !!


Voyons ensemble :



01 - Offrir à nos pensionnaires un espace récent.. pas de koï dans 4 m3 SVP !!!


Il faut du cubage et de la profondeur : aux environs de 1,5 m c’est parfait !


Ainsi votre bassin aura de l’inertie… on évitera les écarts de températures trop basses en hiver et trop hautes en été !!


02 – Procurer à nos animaux une nourriture adaptée : que ce soit en quantité, en qualité et en fonction de la digestibilité en rapport avec la t° pour rester en bonne santé !


03 – Il faut aussi être attentif à la qualité de l’eau, faire des changements réguliers et avoir une bonne filtration adaptée à la maintenance de ces poissons qui atteignent une belle taille !!


La filtration n’est pas là uniquement pour avoir de l’eau claire… mais bien de l’eau saine exempte de poisons nocifs pour les poissons !

Soyons attentifs en été aux montées possibles de nitrites et surtout d’ammoniaque qui peut fragiliser vos poissons… et même les envoyer dans l’au-delà !!


04 – Offrir aussi une bonne oxygénation et ce, en toutes saisons !!

Ne pas perdre de vue que, plus l’eau est chaude, moins il y a d’oxygène dissous dans celle-ci… donc, en période de canicule, il faudra faire des apports en conséquence !


05 – Ne pas penser « économie » et faire le mauvais calcul : l’Anarex, le Malamix 17, l’argile et le Supertab ne devraient pas être des produits facultatifs

Il vaut mieux mettre toutes les chances de son côté plutôt que de risquer avoir des catastrophes dans son bassin ! Et les soins, médicaments et problèmes occasionnés par un mauvais entretien vont coûteront souvent plus cher… sans compter la souffrance occasionnée à vos petits.. euh… grands protégés !!


06 – avant et après l’hiver, n’hésitez pas à booster vos poissons pour leur procurer un maximum d’immunité pour affronter la période la plus difficile pour eux : l’hiver !!



Stéphane et moi avons « redynamisé » la recette de vitamines…


Il est évident que c’est une méthode et pas LA méthode… l’important est de conditionner les koï pour passer un hiver ‘’en force’’… donc d’autres traitements vitaminés fonctionnent…


il y en a d’ailleurs de plus en plus des ‘’tout prêt’’ fabriqués par les grandes marques !!


Voilà une série de critères à avoir en tête pour posséder un bassin où il sera agréable de boire un petit verre à la bonne saison… ou deux, ou trois… si on ne prend pas le volant !!


Il y a toujours l’option ‘’roulette russe’’ où j’en fais le moins possible… mais je ne la recommande pas !!







La recette en vidéo ----->







Il faut bien se rendre à l’évidence, ce n’est pas parce qu’on procure les meilleurs soins à nos koï qu’il est impossible d’avoir des ‘’balancements’’ en hiver !


Cela va dépendre aussi de leur capital génétique, depuis quand elles sont chez nous et leur condition physique : certains seront plus sensibles au froid que d’autres… c’est comme chez les humains… une année il ne se passera rien, cela ne voudra pas dire que ce sera la même chose les autres années !


Abordons maintenant la manière de réagir quand vous avez un cas… nous verrons que, quoi qu’on fasse, il y aura toujours des avantages et des inconvénients et que chacun fera au mieux en fonction de ses possibilités…

C’est pour cela qu’il est important d’explorer plusieurs pistes.


Mais tout d’abord….


Explication du phénomène…


Les koïs étant hétérothermes, leur métabolisme est tributaire de la température de l’eau : plus l’eau sera chaude, plus le métabolisme du poisson sera activé et toutes ses fonctions internes suivront le mouvement.


C’est ce qui explique, par exemple, que la digestion des koï sera beaucoup plus rapide en été que durant les autres saisons, ce qui permettra des apports de nourriture importants permettant la croissance et le grossissement… l’activité de reproduction sera également de la partie !

A l’inverse, dès que l’eau va se refroidir, le métabolisme va ralentir, avec des fonctions vitales de moins en moins performantes… ce qui peut mettre la vie des poissons en danger. Si cet état perdure, l’affaiblissement du système immunitaire peut conduire à l’hypothermie et en état de léthargie.

Les fonctions vitales sont alors en danger car très ralenties… jusqu’à un possible arrêt.


Pour alimenter ses fonctions, le poisson consomme de l’énergie… et pour économiser celle-ci, l’organisme adopte des positions permettant cette économie : les poissons sont statiques, leur respiration très lente… et certains peuvent se coucher pour encore économiser l’énergie qui est nécessaire pour pouvoir se tenir dans leur position habituelle.

C’est ce que j’appelle la « position de sécurité » car à ce stade, le poisson ne sait qu’attendre une remontée de la température de l’eau pour réactiver son organisme… et si cette période devient trop longue, la mort peut survenir

Raison pour laquelle : oui, les koïs peuvent vivre en-dessous de 4°C… pendant une courte période qui sera différente de l’un à l’autre en fonction de la qualité de leur immunité et des réserves emmagasinées lors de la bonne saison. Il n’y a pas de miracle !!


Comment réagir quand des koï ‘’se couchent’’ en hiver…


La première réflexion qui me vient à l’esprit : ne pas paniquer !!

C’est inutile (même déconseillé !!) de prendre l’épuisette pour les faire bouger afin de constater qu’ils sont encore vivants !! Par contre, un bon réflexe serait d’effectuer un frottis pour s’assurer qu’il n’y a pas un problème de parasites responsables de ce comportement !

Merci de prendre un sujet en meilleure forme que celui qui fait la sieste… s’il y a un problème, les autres seront également contaminés (sauf si c’est bactérien mais là vous le verrez à la teinte rosée la plupart du temps !!


Autre réflexion : ne pensez pas non plus qu’automatiquement, vos koï sont atteints de la « maladie du sommeil »… le CEV… celle-ci est rare… surtout en hiver… et les symptômes pour la reconnaître sont bien définis, une caractéristique facile à percevoir sont les yeux rentrés (énophtalmie).


Une de mes koï est couchée dans le fond de mon bassin : je fais quoi ?


Là, j’ai envie de dire : rien !!.... mais ce serait trop facile… J’ai 2 solutions :


1 – J’attends que les températures remontent et je scrute la météo pour évaluer la durée de la période critique (pas la fin de l’hiver !... car quelques degrés aideront déjà mon poisson à retrouver une attitude plus… «classique ») mais bien la zone de froid… En attendant, et en fonction de ma situation :


- je peux couvrir mon bassin avec du plastique à bulles pour arrêter la progression du froid…. si la taille me le permet évidemment, ou … - placer quelques plaques de polyuréthane sur le miroir d’eau du bassin. Attention !! ne pas couvrir entièrement la surface pour permettre les échanges gazeux et garder de la lumière dans le bassin !


- je peux également chauffer un peu mon bassin pour remonter au-delà des 4°C… avec une résistance électrique prévue à cet usage… mais je parle là plus pour ceux qui ont des panneaux voltaïques… Je ne développe pas plus…


2 – Je choisi l’option de soulager plus rapidement mon poisson en le plaçant dans un bac de quarantaine que je garde toujours en fonction pour le cas où…. mais attention, là aussi il y a des précautions à prendre !!

Le bac doit être dans un local non gélif et non chauffé pour rester à une température entre 5 et 10 ° on peut avoir un bac à plus haute température mais il faudra assumer par après !!

Pas question dans ce cas de relâcher le poisson dans son bassin avant le retour des températures plus clémentes du printemps !


Lors du transfert : ne pas avoir d’écart de température supérieur à 3°C entre votre bassin et le bac de quarantaine… et laisser la température monter progressivement…


Pour le confort de votre poisson : octroyez-lui un copain pour éviter le stress… celui-ci est important pour son rétablissement car celui qui a le problème se sentira soutenu par l’autre et reviendra à lui plus rapidement !... Si après 3 jours, quand la température sera remontée, le koï ne se redresse pas encore… ajoutez en progressif (2g par jour) 4 à 6 g de sel non iodé par litre d’eau (bien oxygéner) pour permettre au poisson une meilleure osmorégulation.

Ensuite, garder le (les) poisson(s) dans le bac jusqu’au printemps quand le transfert vers le bassin sera possible (écart de t° entre les 2 doit être de 2 à 3 ° de différence). Si vous avez mis du sel, il faut d’abord dessaler progressivement le bac de quarantaine par des changements d’eau réguliers.


Pour ceux qui n’en n’ont pas encore… petit conseil : un koïkeeper doit TOUJOURS être équipé d’un bac de quarantaine !! T O U J O U R S !!



L’idéal : un cubis de 1000 l …

ou un bac pliable d’une marque bien connue (voir photo chez moi pour un poisson contagieux en été)… qui existe en 3 dimensions :


380l, 680l ou 1500l.




J’ai oublié quelque chose ? évidemment !


Je n’avais pas oublié… je l’ai gardé pour la fin ! Nous allons donc parler du rôle de la vessie natatoire ! Cet organe est important pour les poissons car c’est elle qui a un rôle déterminant dans la flottabilité des poissons…enfin de ceux qui en possèdent car seuls les

poissons osseux, dont nos koï, en sont équipés ! Les poissons cartilagineux (comme le requin) n’en sont pas équipés, raison pour laquelle ils nagent sans arrêt pour ne pas couler au fond…. alors que les koïs, eux peuvent rester quasi sans bouger et à la hauteur d’eau qu’ils ont choisie !


Rôle et fonctionnement de la vessie natatoire du koï


Le koï a une vessie natatoire très élaborée … c’est un modèle haut de gamme ! Et oui, il y en a de différentes formes !

Non seulement elle lui permet de contrôler sa flottabilité mais aussi de se déplacer dans l’eau et ce sans avoir à souffrir des différences de pressions exercées par celle-ci. Il fait partie des poissons appelés physostomes. Leur particularité est de posséder un canal pneumatique reliant la vessie natatoire à l’oesophage pour permettre de remplir ou vider cet organe par la bouche et ainsi de rectifier efficacement et rapidement la flottabilité. Le koï absorbe de l’air pour contrôler le volume de sa vessie qui est remplie de gaz.

Le principe : lorsque notre koï descend dans l’eau…. la pression réduit la taille de la vessie… s’il remonte à la surface, c’est l’inverse : la pression de l’eau diminue, le gaz se dilate et le volume de la vessie augmente. Pour rester en équilibre dans l’eau, immobile et au niveau choisi, ce qu’on appelle la

flottabilité nulle, le koï va de nouveau devoir contrôler sa vessie natatoire !... logique direz-vous mais une petite merveille de la nature !!


Voyons ce que ça donne grâce à de petits dessins :



Le poisson descend…. sa vessie

natatoire est réduite par la

pression… et il peut aller

s’adonner au plaisir de la fouille

sans problème d’équilibre !!








Notre koï a décidé de tailler une

bavette avec les copains à mi-eau :

sa vessie va s’adapter et contrôler la

pression.





Mais voilà la distribution de

bouffe !!

Vite !! Remontons, gonflons

notre vessie !





Je crois qu’il n’est pas nécessaire d’expliquer plus en détails l’importance de la vessie natatoire dans la mobilité de nos petits protégés !!

Quand celle-ci ne fonctionnera pas correctement, que ce soit à cause d’agents pathogènes (bactéries, parasites ou champignons) ou d’un dérèglement dû aux caprices du temps, le poisson ne pourra plus contrôler efficacement sa vessie et se retrouvera ainsi dans des situations délicates… avec des attitudes qu’il ne contrôle plus !

Le froid, l’engourdissement… peuvent-ils être la cause de ces balancements hivernaux ? Certainement…. car un poisson en léthargie ne sera plus aussi efficace pour contrôler sa vessie gazeuse qu’en situation habituelle !! Mais, si c’est la cause de la perte d’équilibre… tout devra rentrer dans l’ordre lorsque des températures plus clémentes reviendront !! Si ce n’est pas le cas… c’est que le problème vient d’ailleurs et… plus difficile à solutionner…

hélas !!

Je crois que nous avons fait le tour de la question… j’espère que ce travail vous permettra de mieux comprendre encore… comment fonctionnent nos koï et ainsi être efficaces face à un problème pouvant surgir dès que nos eaux deviennent trop froides !

Je terminerai par quelques conseils « généraux » en rapport avec la problématiques développée ici.


En guide de conclusions… et un peu plus…


- L’hiver est toujours une période compliquée pour un bassin… c’est même une épreuve pour nos amis à nageoires… et seuls ceux qui auront pu construire une bonne immunité et constituer des réserves pourront passer ce cap difficile !


- Pour ceux qui en ont l’occasion, couvrir son bassin avec du polycarbonate est un plus… il vous permettra de maintenir vos koï à des températures hivernales plus en rapport avec leurs besoins entre 5°C et 10°C et ainsi de pouvoir les nourrir plus longtemps dans la saison. Il faudra cependant créer un jeune organisé de quelques semaines pour le bien-être de nos hôtes.


- Pour résumer sur le sujet qui nous occupe : lorsque vous découvrez un poisson en position anormale… toujours faire un frottis par précaution !! Si l’eau est aux environs de 4 °C… relire cet article pour agir correctement.


- Pour offrir une belle qualité de vie à nos hôtes, il faut agir en toutes saisons et en fonction de celles-ci !! C’est la meilleure garantie pour avoir des poissons sains et en pleine forme !


Voici un schéma à garder en mémoire !


- Je vous remercie pour votre patience, votre courage, votre ténacité…pour être arrivé à la fin de la lecture de ce document !! Michel Dardenne – mars 2023

- Merci également à Stéphane Cappe pour l’élaboration de mes schémas…. sans lui, sincèrement…. ceux-ci auraient été bien …. différents !!



Les objets essentiels à posséder pour votre bassin de jardin !


<---- Vidéo ici !







Michel Dardenne & Stéphane Cappe

Bassin A à Z – le tour de France de vos bassins - Mars 2023



3 Comments


Mario Titeca
Mario Titeca
Mar 08, 2023

Vous avez oublié une chose très importante surtout l'hiver j'habite dans le nord et j'utilise depuis plus de 40 ans avec 60 ans d'expérience et c'est serrement pour cela que je n'ai jamais eu ce genre de problème le sel à raison de 2 voir 3 kg par M3

Voir la vidéo sur YouTube (Le magnifique bassin de jardin de mario )

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bassinaaz
bassinaaz
Nov 22, 2023
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Bonjour, je lis avec retard votre réponse et m'en excuse. Le sel à des avantages mais surtout des inconvénients... j'ai écris un article à ce sujet. Le sel ne doit pas être utilisé directement dans le bassin mais en bain flash ou de quarantaine... si un jour vos poissons attrapent le costia cela ne fera que agraver les choses... et le sel ne s'évapore pas donc dificile à contrôler. Cordialement

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tara.artdeco
Mar 07, 2023

Merci , c'est très enrichissant et surtout apprendre , quand j'ai créer ce bassin il y a 8 ans ,c'était pour le plaisir car j'aime les jardin s japonais...Mais vu les 8 années passées , j'ai déménagé mais toujours en contact avec mon enceinte maison, je m'aperçois que ce n'est pas que un bassin il y a des etre vivants ...je vais agrandir ce bassin pour le confort de ces poissons ...Alors merci pour message et je pense que beaucoup devrait en prendre connaissance, il est très bien dit encore merci ...

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